Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le Vaulis Eusébio Bochons raconte ses mésaventures passées à 24 heures du départ de l'Olympienne

Vendredi à 14h30 sera donné le départ de la sixième Olympienne, course de longue distance reliant le stade antique de Nemea à celui d'Olympie (180 kilomètres). A un jour de l'épreuve, le Vaulis Eusébio Bochons se souvient des précédentes éditions et de leur lot d'émotions.

17 mai 2012, 12:40
En compagnie de sa femme Valérie, Eusébio Bochons se repose avant le départ de l'Olympienne vendredi.

Depuis qu'il connait cette épreuve, il ne la rate jamais. Aligné pour la cinquième fois d'affilée sur les routes du Péloponnèse, le Vaulis Eusébio Bochons est un adepte de l'Olympienne, course de longue distance reliant le stade antique de Nemea à celui d'Olympie. A près de 24 heures du départ d'un tracé de 180 kilomètres qui alliera asphalte et trail, le moment est au repos. Et aux préparatifs. «Il faut que je réfléchisse à plein de choses, explique Eusébio. Je dois vérifier si j'ai tout ce qu'il me faut, notamment au niveau des boissons énergétiques et de l'alimentation. Sur 180 kilomètres, je ne peux pas tout porter sur moi. Il me faut choisir des postes de contrôle où je vais déposer mes recharges

Dans la nuit, les frissons sont de sortie

Sur le plan physique, le Vaulis est au point. L'état de fraîcheur est bon, même si vendredi, tout est possible. «Je peux être en très bonne forme durant 30 kilomètres et ensuite m'effondrer. On ne peut pas savoir ce qui peut arriver.» L'homme sait de quoi il parle. En quatre précédentes éditions, Eusébio Bochons en a vécu des mésaventures... Il est vrai qu'au beau milieu de la nuit, seul, les kilomètres sont longs! «C'est assez bizarre comme sentiment. On voit des ombres bouger, on entend des bruits, des cris de chiens errants, ça fait peur.» Certes munis d'une lampe frontale, les participants, au bout de près de 100 kilomètres d'effort, sont éparpillés un peu partout. Et la lumière n'est pas forcément de mise. «Honnêtement, je ne l'allume pas en pleine nuit, avoue le Vaulis. Je me contente de la lune pour illuminer mon chemin. Si j'utilise ma lampe, j'ai plus de chance d'apercevoir des choses que je n'ai pas forcément envie de voir

La peur de se perdre

Autre crainte qui ressurgit à un jour du départ, celle de se perdre. «Le parcours est balisé, il y a des lumières accrochées pour signaler le chemin. Mais parfois, il n'y en a pas pendant plusieurs kilomètres. Je me souviens d'une année où je descendais une pente. J'ai croisé un autre participant qui, lui, montait! On s'est regardés, arrêtés et on a réfléchi. Nous avons conclu que j'étais sur la bonne voie. Il m'a accompagné et nous sommes arrivés vers un trou où il y avait des traces de pneus. Nous avons pensé que c'était une voiture de la sécurité. Nous avons suivi leur direction et sommes heureusement arrivés au point de contrôle suivant.» Au hasard! «Il y a une réelle peur de se perdre.»

Uriner du sang

Des expériences pas forcément sympathiques, Eusébio en a connues, notamment en 2006. «J'avais besoin d'aller aux toilettes en pleine nuit. Je me suis arrêté, j'ai allumé ma lampe frontale et j'ai uriné. En regardant plus attentivement, j'ai remarqué que j'urinais rouge.» La tension est donc montée et le coureur a alors douté. «J'étais paniqué. Et seul. Je ne savais pas quoi faire. J'ai continué et, au poste de contrôle suivant, on m'a examiné. Il s'est avéré que les secousses provoquées par mes pas de course faisaient exploser des vaisseaux sanguins... Ce n'était rien de trop grave.»

«Si je tombe dans les pommes, c'est normal»

Sur 180 kilomètres de course, tout peut se passer. Eusébio le sait. Pour l'avoir vécu. En état d'hypothermie lors de sa première participation en 2004, le Vaulis avait même dû abandonner. Lorsqu'il parle à sa famille, présente en Grèce avec lui, il préfère les avertir. «Si je tombe dans les pommes en arrivant à un ravitaillement, c'est normal. Il ne faut pas me toucher ni me parler. Je me réveillerai!»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias