Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les "Pirates" croqués par le champion

Nyon, malgré une bonne entame, se laisse dépasser par Hermance à la maison.

29 oct. 2013, 06:52
data_art_7489375.jpg

Défaite rageante pour Nyon. Les pensionnaires de Colovray avaient toutes les cartes en main pour l'emporter: un parterre de spectateurs acquis à leur cause, une mêlée dominante, des tou ches aériennes rôdées, une agressivité de bon augure. Mais une incapacité chronique à conclure et un regain de confiance des Hermançois en fin de partie ont engendré le revers local (8-16).

Les Genevois - champions de Suisse en titre - ont brisé, dé mantelé, frustré les assauts vaudois à quelques mètres de leur ligne d'en-but pour finir par passer en force. Tout comme le week-end passé à Zurich où les Nyonnais ont fait le jeu sans se voir récompenser - défaite 27-21 - cet échec a souligné combien pécher à la finition pouvait alimenter toutes les frustrations.

La frustration, un moteur

A l'exercice de la mêlée, le pack genevois a pris d'entrée de jeu la reculette. Et après plusieurs temps forts à quelques mètres de la ligne d'en-but adverse, les Vaudois ont logiquement fini par aplatir. Après 10' de jeu et une telle domination en mêlée, le public de Colovray se frottait déjà les mains. Le champion d'hier allait boire une tasse toute vengeresse.

Que nenni. Après 20' de jeu, les Genevois reprenaient du poil de la bête. Ils passaient une pénalité à 30 mètres. Les Nyonnais gardaient le monopole de la partie, mais commettaient des erreurs. Et avant le thé, un royal imbroglio défensif côté nyonnais profitait aux Genevois qui contraient au pied et aplatissaient.

" Nous sommes parfaitement en place en mêlée, voire même supérieurs aux autres équipes, en touche c'est la même chose, on fonctionne bien, on va haut, mais dans les phases offensives on manque encore de précision au moment de conclure, on se précipite trop ", commentait John Etheridge, le coach du RC Nyon. Il ajoutait: " Malgré ces deux défaites consécutives, je n'ai aucun doute sur la capacité du groupe à réagir, la frustration est un bon moteur, on va forcément finir par passer l'épaule, on le mérite ."

Au sortir de la pause la rencontre s'équilibrait. Les Nyonnais, malgré une nette supériorité en mêlée séchaient dans les 22 mètres adverses. Incapables de con clure, incapables de passer le terrible rideau défensif genevois, ils commençaient à bégayer leur rugby.

Point final aux flibusteries

Les visiteurs n'en demandaient pas tant. En un tour de bras, ils se retrouvaient à camper dans les 22 mètres des pensionnaires de Colovray. Plus réalistes, agressifs à souhait, tenant leur os, ils poussaient un adversaire tombé dans les affres du questionnement à la faute. Une pénalité en face des poteaux leur donnait trois longueurs d'avance (8-11) à 15' du terme de la rencontre.

Les Nyonnais, en la personne du meneur de jeu Pesteil, envoyaient des grosses chandelles par-dessus la défense hermançoise, histoire de reprendre du terrain. En vain. Les champions de Suisse en titre retrouvaient de l'allant en mêlée, proposaient du jeu sur les ailes, bref, ils pre naient la partie à leur compte. Et à 5' du coup sifflet final, coup de massue à Colovray, les Genevois assis dans les 22 mètres vaudois stabi lisaient une pénétration en force, envoyaient l'ovale sur l'aile gauche et mettaient un point final aux flibusteries des "Pirates".

Votre publicité ici avec IMPACT_medias