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Miné par le dopage, le Tour de France veut se refaire une beauté

Meurtri par les affaires de dopage à retardement, le Tour de France part samedi prochain de Corse, avec le Britannique Chris Froome pour favori. La Grande Boucle veut profiter de cette centième édition pour se refaire une beauté.

27 juin 2013, 16:01
Les coureurs du Tour de France 2013 en découdront sur les pentes prestigieuses du Mont-Ventoux. Une étape-clé, à suivre le 14 juillet.

La Grande Boucle  n'avait encore jamais emprunté les routes corses depuis sa création en 1903. Ce sera réparé cette année, avec un départ samedi de Porto-Vecchio.

Au-delà du défi logistique (un grand bateau accueille la permanence et la salle de presse), la course sillonne durant trois jours l'île de Beauté et fait étape à Bastia, Ajaccio et Calvi, avant de revenir sur le continent (Nice) où l'attend le 2 juillet un contre-la-montre par équipes. Pour la première fois depuis... 1966, un sprinter devrait ainsi s'emparer du premier maillot jaune.

Un parcours esthétique

Le 100e Tour privilégie les grands sites touristiques, qui seront vus du ciel en quasi-mondiovision.

Le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel, après la première semaine méditerranéenne et deux étapes pyrénéennes, symbolise la volonté d'esthétisme des dirigeants de la course. Avant le prestigieux Ventoux, le jour du 14 juillet, puis le lac de Serre-Ponçon, pour le second "chrono", et la double ascension inédite de l'Alpe d'Huez, temps fort prévisible du triptyque alpestre (Grand-Bornand, Semnoz).

Pour la première fois, la dernière étape, qui partira du château de Versailles, arrivera sur les Champs-Elysées, le 21 juillet, au crépuscule, au terme d'une course de 3403,5 kilomètres.

Les favoris

Les Britanniques, qui n'avaient jamais gagné jusque-là, ont réussi le "doublé" l'an passé. Onze mois plus tard, le tenant du titre, Bradley Wiggins, se retrouve sur la touche après des problèmes à répétition. A l'inverse, son dauphin, Chris Froome, monte en puissance au point de devenir le grand favori après ses succès 2013 (Oman, Critérium international, Tour de Romandie et Dauphiné). Soutenu par une équipe Sky dominatrice, le natif de Nairobi a marqué son territoire.

Malgré ses deux victoires (2007 et 2009), l'Espagnol Alberto Contador, absent l'an dernier, est redevenu un challenger, tout comme à un degré moindre son compatriote Joaquim Rodriguez. Autres anciens lauréats, l'Australien Cadel Evans (2011) et le Luxembourgeois Andy Schleck (2010) semblent en retrait, soit pour une raison d'âge soit pour une condition à affiner.

La jeune génération, illustrée par l'Américain Tejay Van Garderen, est davantage attendue. Aussi impatiemment que les jeunes talents (Pinot, Rolland) d'un cyclisme français décomplexé.

Optimisme face au dopage

L'après-affaire Armstrong. Le séisme Armstrong, au ban du cyclisme depuis l'automne dernier, a provoqué une onde de choc et surtout un vide béant au palmarès, privé de vainqueur pour la période allant de 1999 à 2005. Les récents aveux de son alter ego allemand, Jan Ullrich, ont enfoncé un peu plus le clou.

"C'est le dopage qui est l'ennemi, pas le Tour ou le cyclisme", rappelle Christian Prudhomme qui se veut optimiste ("le cyclisme de 2013 n'est plus celui des années Armstrong") sans se bercer d'illusions ("on n'est pas dans un monde parfait").

Au moins l'Union cycliste internationale, soupçonnée de complaisance à l'époque de la domination du Texan, a-t-elle conclu un accord de travail avec l'agence française antidopage (AFLD). Face au fléau, toutes les bonnes volontés sont bienvenues.

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