«Quand je regarde ce lac, je me demande comment j’ai fait!» Le regard perdu au loin, les mains tremblotantes et le visage encore marqué par l’effort et les émotions, Noam Yaron a peiné à prendre conscience de l’étendue de son exploit, quelques minutes à peine après sa sortie de l’eau titubante à Genève.
«Il me faudra sans doute quelques jours, peut-être même une semaine, pour réaliser», reprend le Morgien de 24 ans, juste après avoir relié les 75 km de nage qui sépare le château de Chillon et les bains des Pâquis en 19 heures 53 minutes et 7 secondes.
«Je ne m’attendais pas du tout à signer un tel chrono. J’ai plein de sentiments qui se bousculent dans ma tête. Il y a un mélange étrange de fierté, de joie, mais aussi d’incompréhension», sourit Noam Yaron.
Une nuit dantesque
Pourtant, une semaine avant de réaliser son «Odyssée du Léman»,...