LNA, FINALE PLAY-OFFS
Essai pour Nyon: 7 e Molina.
Nyon: Aeschmann (60 e Cumbers), Lignières, Quemener (30 e Ménétrier), Dubois, Coullon (40 e B.Seale), Bailly-Bechet (60 e Daly), Wilson, Gasmi, Molina (60 e Bernard), Benetti, Seale, Wise, Barthélémy (60 e Stettman), Bordes, Escoffier.
Entraîneurs: John Etheridge et Patrice Phi lippe.
Notes: Colovray, 1500 spectateurs. Arbitre: M. Sandell.
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Malgré un démarrage en trombe, le RC Nyon a petit à petit courbé l'échine et vu la finale du championnat lui échapper. Devant une pléthore de spectateurs, samedi à Colovray, les Nyonnais n'ont pas réussi à concrétiser ce qui semblait être la saison parfaite. Les Genevois d'Avusy, tenants du titre, ont pourtant passé la première mi-temps à éviter de boire la tasse.
Menés au score dès la 5 e minute de jeu, ils n'étaient pas en mesure de régater avec le XV vaudois en pleine furia. Mais la deuxième période a vu la vapeur s'inverser. Et cruellement. Le public genevois s'est fait plus bruyant, les visiteurs plus conquérants. Ils ont planté deux essais - synonymes de victoire en cas d'égalité (10-10) - et attendus la dernière minute de jeu pour passer une pénalité et balayer toutes les prétentions locales.
Nyonnais intenables
" Le début de partie a clairement été à notre avantage, on les a pris de vitesse. Mais, petit à petit, la concentration nous a fait défaut. On a manqué des choses simples et on s'est mis à parler , commentait Patrice Philippe, coach des trois-quarts du XV de Nyon. Il ajoutait: On ne devait pas perdre, on avait toutes les cartes en main pour gagner ce match et le championnat. Mais en deuxième mi-temps, quand Avusy est revenu dans la partie, on a pris les mauvaises décisions et ça nous a coûté très cher. "
A peine le coût de sifflet était-il donné que les Nyonnais envoyaient l'artillerie. Seale, sur son aile, ne tenait pas en place. Par deux fois, il passait l'épaule et obligeait la défense adverse à fauter. Les Pirates bénéficiaient d'une mêlée à cinq mètres des poteaux adverses. Le troisième ligne centre Gasmi s'en extir pait, filoutait son monde et transmettait à ce diable de Molina qui ou vrait la marque (7 e ). Rien ne semblait pouvoir arrêter les Vaudois. A la 20 e , Bordes filait sur l'aile gauche et se voyait rattrapé à quelques mètres de la ligne par la défense genevoise. Wise y allait de ses pénétrations au centre et obligeait les visiteurs à reculer toujours plus.
Des petits riens qui font la différence
Les Genevois, débordés dans leurs annonces, ne passaient pas une touche. Mais les Nyonnais, qui avant la pause commençaient à souffrir en mêlée, galvaudaient une possibilité à cinq mètres de la ligne. Ils voyaient l'arbitre retourner une pénalité contre eux pour contestation. " Dans une finale, on ne peut pas se permettre de discuter les décisions de l'arbitre, de l'ouvrir. Il y a trop d'enjeu, le cours de la partie peut changer sur une mêlée. Au final, c'est sur ces petits riens que nous avons péché ", ex pliquait encore Patrice Phi lippe.
Après la pause, la configuration de la rencontre changeait. Et drastiquement. Les Genevois, menés (10-0), retroussaient les manches. Ils passaient une première fois sur l'aile, prenaient au dépourvu toute la défense locale, et aplatissaient (45 e ). Ils remettaient le couvert v ingt minutes plus tard et inscrivaient le deuxième essai en force. A ce moment, malgré l'égalité parfaite entre les deux formations, les Genevois, au nombre d'essais inscrits, étaient champions. Et les Nyonnais en perdaient leur latin. Débordés en mêlée, moins précis en touche - leur point fort jusque-là - ils ne pouvaient compter que sur un exploit individuel. Mais les visiteurs douchaient les derniers espoirs locaux sur le coup de sifflet final. Ils passaient une pénalité et s'octroyaient pour la seconde année consécutive la garde de l'ovale d'or, symbole des champions.