Les délégués de plus de 100 associations de sportifs du monde entier, qui représentaient près de 150 000 athlètes issus de disciplines diverses se sont réunis la semaine passée pour signer la Déclaration de Nyon.
«Les joueurs sont des produits, des marchandises. Ils sont au centre du sport, mais pas de sa gouvernance», dénonce Philip Jennings, secrétaire général d’UNI Global Union. L’organisation syndicale, dont le siège est basé à Nyon, se veut clair: «il faut une voix indépendante pour les protéger et améliorer le fonctionnement du monde sportif.»
«Ce sommet est un saut en avant, cette nouvelle plateforme veut faire partie de la solution», explique encore Philip Jennings. L'organisation faîtière des associations mondiales de joueurs veut (ré)intégrer les athlètes aux discussions du Comité international olympique (CIO). Et les dossiers sont multiples: les contrats de joueurs, le problème des agents, les paris illégaux, les lois antidopage, le calendrier des compétitions surchargé, la question de l’après-carrière. La liste, non exhaustive, est longue. Et le processus doit se mettre en place. «On en est qu’aux prémices. Mais on est prêts à dialoguer avec le président du CIO Jacques Rogge, et on a déjà développé un dialogue social pour le sport en Europe», admet en substance le secrétaire général d’UNI Global Union dans un article à paraître demain dans notre édition papier.