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Quand le rugby se conjugue au féminin

A la découverte d'un sport méconnu en Suisse romande et bourré de stéréotypes sur les terrains nyonnais.

31 oct. 2012, 00:01
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sports@lacote.ch

Samedi, sur les terrains de Colovray, le RC Nyon organisait le deuxième tour du championnat suisse de rugby à sept féminin. Une occasion de découvrir un peu plus ce sport méconnu en Suisse romande et bourré de stéréotypes.

Créée il y a six ans par un groupe de filles motivées, l'équipe féminine de Nyon compte actuellement 24 membres. Assidues, celles-ci évoluent dans deux types de championnat. Tout d'abord, celui basé sur un jeu à sept joueuses de champs, privilégié par la fédération car il deviendra en 2016 sport olympique, mais également celui axé sur un jeu à 15. Plus difficile à mettre en place au niveau du nombre de filles, la deuxième formule a été conçue sous forme d'un partenariat avec le club féminin de Monthey. Une organisation difficile en raison des déplacements en vue des séances d'entraînement. " L'entente avec Monthey est un investissement, mais cela nous permet de gagner en expérience ", tempère Emily Geer, capitaine de l'équipe nyonnaise.

Engagées cette année dans le championnat "Swiss super 7", les Mermaids se font gentiment une place dans le rugby suisse. Formées par un groupe très peu expérimenté, elles se donnent corps et âme afin de progresser et combler l'écart important de niveau avec les équipes d'outre- Sarine.

 

Combler l'écart

 

En effet, le développement du rugby féminin a beaucoup de retard en Suisse romande. La preuve étant qu'il n'y a que des représentantes alémaniques au sein de l'équipe nationale. Un retard de niveau constaté également au niveau des résultats, avec une équipe de Lucerne qui domine largement ce championnat. " Le rugby féminin a beaucoup de retard en Romandie, il nous faudra du temps pour combler l'écart, mais on commence gentiment ", explique Christophe Secat, entraîneur nyonnais.

Basé sur les mêmes règles que son homologue masculin, le rugby féminin se différencie essentiellement dans la technique. Plus joueuses que les garçons, les filles cherchent davantage l'évitement que l'impact physique. Un retour aux vraies origines du rugby, qui enchante spécialement les entraîneurs.

 

Un sport pour tous

 

Sport de combat collectif par excellence, le rugby permet aux filles venant des arts martiaux de retrouver des valeurs telles que l'entraide et l'esprit d'équipe. " Je recherchais plus de dimension humaine et d'équipe, chose que le rugby nous donne à chaque instant ", confirme Emily Geer. Une solidarité encore plus mise en avant lors des matchs à 7 joueuses au vu des espaces laissés sur le terrain.

Motivées du début à la fin, sur ou en dehors du terrain et quel que soit le score, les Mermaids cherchent avant tout à appartenir à un groupe d'amies qui partage une passion commune, inculquée souvent par les parents ou l'entourage. " Le rugby est un des rares sports où tout le monde a sa place, chaque morphologie peut trouver sa place sur le terrain ", glisse Peter Jones, vice-président du RC Nyon. Que ce soient les personnes longilignes ou celles un peu plus massives, elles auront un rôle important à jouer au sein de l'équipe. L'âge non plus n'est pas un frein pour la pratique de ce sport, comme le met en évidence cette équipe de Nyon où les filles sont âgées de 14 à 40 ans.

Féminines en dehors du terrain, les filles oublient leur apparence physique une fois le ballon joué afin de se concentrer exclusivement sur le jeu.

Sport à connotation violente et brutale, le rugby n'engendre pas plus de blessures que les autres sports. Certes elles peuvent être plus visibles que celles occasionnées dans d'autres activités. Mais le risque de blessures ne dissuade pas ces joueuses au courage et à l'engagement exemplaires.

 

Venez tester!

 

Désireux de promouvoir au maximum ce sport féminin un peu craint par la majeure partie de la population, le club de Nyon met en place des moyens afin de le faire connaître. Que ce soit dans les écoles ou lors de journées liées au sport, le rugby féminin commence gentiment à être mis en avant. Cependant, le meilleur moyen pour réellement le découvrir est non seulement de venir le soutenir au bord du terrain, mais également de le tester par soi-même. En effet, le coach Christophe Secat accueille les bras ouverts de nouvelles filles désireuses de se faire une idée de ce sport afin de pouvoir créer, dans le futur, un réel engouement populaire.

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