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Rachel Moret: «Etre la fille à battre crée une atmosphère différente»

Rachel Moret, de loin la meilleure pongiste du pays, compte bien remporter son septième titre de championne de Suisse dimanche à Châtelaine mais n’entend pas s’arrêter là. La Morgienne de 29 ans, qui rêve des JO 2020, détaille pour Keystone-ATS un programme des plus chargés.

27 févr. 2019, 17:01
Ultra-favorite des Championnats de Suisse, Rachel Moret a surtout les JO de Tokyo en tête.

«Je n’ai pas arrêté depuis Noël et je vais profiter un peu de ma famille lundi et mardi», explique Moret, qui s’accordera après les championnats nationaux une dizaine de jours de vacances. Un repos nécessaire compte tenu de la suite du calendrier de la pongiste. «Après, je vais jouer quelques tournois du ProTour, quelques Opens, il y aura aussi les Championnats du monde en avril, les qualifications pour le Championnat d’Europe par équipes en mai, les play-out avec mon club de Nîmes pour nous maintenir en 1re division française et les Jeux européens à Minsk. Il y aura beaucoup jusqu’à fin juin.»

Ce qui renforce encore la conviction de Rachel Moret, persuadée d’avoir fait le bon choix en s’installant à Nîmes voici deux ans et demi. «Du point de vue des structures, c’est parfait, s’enthousiasme-t-elle au téléphone. Ici, j’ai trois entraîneurs à disposition dont un qui me suit en particulier, il y a un préparateur physique, un préparateur mental et un physio, tous disponibles tout le temps. En Suisse, je perdais de l’énergie à devoir passer des coups de fil pour joindre les gens.»

Rachel Moret, pongiste professionnelle – «je fais occasionnellement des traductions allemand-français pour la Fédération suisse pour arrondir les fins de mois» – cumule environ 25 heures d’entraînement du lundi au vendredi. Mais le programme subit actuellement quelques modifications. «Comme mes coéquipières préparent les Championnats de France, nous faisons des séances plus courtes avec moins de physique et plus de service-remise en comptant les points.»

Chemin tortueux

Pas qualifiée pour Rio en 2016, la Morgienne rêve, évidemment, de participer aux JO de Tokyo en 2020. S’extirper des nombreux pièges que comporte le tortueux et complexe chemin des éliminatoires sera toutefois compliqué pour l’actuelle 84e joueuse mondiale. Le Graal se trouve dans les tournois de qualification européens et mondiaux prévus entre février et avril de l’année prochaine.

Pour bénéficier des tirages les plus favorables dans ces rendez-vous cruciaux, Rachel Moret et son staff prennent grand soin de choisir dès à présent les tournois rapportant le plus de points afin de grimper au classement. La gauchère y fait déjà bonne figure, pointant au 33e rang européen, voire au 26e si on soustrait les joueuses asiatiques naturalisées.

«Les trois titres»

La Morgienne survole ainsi la concurrence en Suisse, sa plus grande rivale, Rahel Aschwanden, n’étant «que» 228e à l’ITTF. Mais la pongiste se méfie aussi pour ce week-end de Céline Reust et, surtout, d’elle-même, reconnaissant qu’arriver en grande favorite est une pression spéciale à gérer. «Il y a quelques années, je commençais à penser aux championnats nationaux des semaines avant. Ce n’est plus le cas, mais je sais que je suis la fille à battre et cela crée une atmosphère différente.»

Ce qui n’empêche par Rachel Moret de jouer cartes sur table. «Si je suis relâchée, je suis un niveau au-dessus des autres. Je serai en Suisse pour gagner les trois titres!» La gauchère fera la paire avec… Aschwanden dans le double et avec le Genevois Nicolas Champod dans le double mixte.

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