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Sion 2026: "Si nous voulons des Jeux, il faut qu'ils soient durables", prévient Guy Parmelin

Le Conseiller fédéral Guy Parmelin s'est exprimé à propos du sport en Suisse. Il a notamment donné son avis quant à la candidature romande au Jeux olympiques.

05 mai 2017, 11:58
"Il faut maintenant travailler très dur", lâche notamment Guy Parmelin à propos de la candidature de Sion pour les JO 2026.

Présent à Nottwil jeudi afin de soutenir les athlètes et l'encadrement suisse qui devraient se rendre aux Jeux de PyeongChang 2018, le Conseiller fédéral Guy Parmelin s'est confié à ATS Sport. "Il faut maintenant travailler très dur", lâche-t-il notamment à propos de la candidature de Sion pour les JO 2026.

 

Monsieur le conseiller fédéral, êtes-vous favorable à la candidature de Sion pour les Jeux de 2026?

Guy Parmelin: "Sur le fond, j'y suis favorable. C'est une opportunité pour notre pays, mais il ne faut pas se cacher, ce ne sera pas une affaire simple à organiser. Il y a plusieurs contraintes. Tout d'abord les contraintes de sécurité qui ont changé. Il y a aussi celles qui concernent l'aménagement du territoire et du transport. Mais tout cela doit être analysé. Ce qui est sûr, c'est que si nous voulons des Jeux il faut qu'ils soient durables, pas juste là pour remplir les hôtels pendant quinze jours. Il faut que les touristes reviennent, il faut des concepts, il faut travailler et ne pas tout attendre de la Confédération. On peut offrir une aide, mais la balle est clairement dans le camp des milieux sportifs et du comité de candidature. Surtout que le temps presse. J'aimerais bien que l'on prenne conscience que le temps presse et qu'il faut maintenant travailler très dur si l'on veut pouvoir présenter un projet au Conseil fédéral et au Parlement. Il s'agira après de convaincre le peuple, car il y aura certainement une votation."

 

-Est-ce qu'il n'y a que le Valais qui peut réussir?

"Les citoyens des Grisons ont renoncé et il n'y a qu'une candidature. Mais pour moi c'est une candidature suisse et pas uniquement valaisanne. Tout le pays doit être derrière. Si on a des doutes et que l'on n'arrive pas à monter un dossier solide, ce sera difficile. Il faudra convaincre à l'intérieur, mais aussi le CIO. Il y aura des candidatures solides et fortes venant d'ailleurs. On parle de l'Autriche. Innsbruck a déjà organisé par deux fois les Jeux avec succès. Mettons-nous vraiment au travail, les pouvoirs publics feront le nécessaire, pour autant que le projet présenté soit convaincant."

 

Pensez-vous que les Suisses sont prêts à accepter par les urnes des Jeux qui semblent de plus en plus déraisonnables?

"Oui, mais je crois que les règles du jeu ont changé au niveau du CIO. Et je crois que nos concitoyens sont prêts à se laisser convaincre si le projet est bon, qu'on peut le présenter sous des jours économiques réalistes et que les pouvoirs publics (canton, commune et confédération) ont réussi à convaincre la population. Et pour cela il faut que le comité de candidature travaille sur un projet qui tienne la route. Les pouvoirs publics appuieront ensuite. Encore une fois, ce n'est pas aux pouvoirs publics de diriger la candidature et il faut ensuite que les milieux sportifs soutiennent ce comité d'organisation."

 

-Avez-vous le sentiment que l'on fait assez pour le sport d'élite en Suisse?

"On peut toujours en faire plus, naturellement. En Suisse, on a toujours eu dans l'idée au sein de certains milieux que le sport devait rester une affaire individuelle. Mais naturellement que les soutiens fédéraux sont très appréciés, notamment tout le programme Jeunesse+Sport. Via le Parlement, on a augmenté la part du sport d'élite venant du Conseil fédéral malgré quelques petits soucis financiers. Mais nous soutenons le sport au travers des infrastructures. On oublie souvent des centres comme Macolin et Tenero. Il y a eu de gros investissements et d'autres importants à venir. Ce sont des installations qui bénéficient au sport d'élite et au sport de tous les jours. Il y a encore le concept militaire/sport et tous les athlètes que j'ai pu rencontrer sont enchantés."

 

A neuf mois des JO de PyeongChang, les tensions politiques entre les deux Corées vous inquiètent-elles? Y aura-t-il une opération spéciale mise sur pied?

"Le CIO est responsable de l'organisation et s'il devait y avoir le moindre doute quant à la sécurité dans la péninsule coréenne, le CIO prendrait ses responsabilités. Mais nous n'en sommes pas là. Nous souhaitons et nous espérons que la tension redescendra."

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