Calme et posé, l’Américain Tim Jolin (36 ans) apportera une nouvelle vision du football américain aux joueurs des Perrerets. Le Nyonnais compte dans ses bagages douze années de coaching derrière lui – dix au niveau de l’école secondaire à Seattle, aux Etats-Unis, et deux en Hongrie. Dix jours avant d’accueillir les Fribourg Cardinals en ouverture de championnat (dimanche 29 mars à 14h30), le nouveau coach des La Côte Centurions a accepté de dévoiler son ressenti et ses objectifs.
Vous découvrez une nouvelle équipe. Que pensez-vous de sa qualité?
J’ai tout de suite été enthousiaste! Je me suis rendu compte de la rapidité des gars, bien plus rapides que beaucoup d’équipes que j’ai vues. L’avantage de cette vitesse est qu’elle simplifie le travail défensif. On pourra mettre en place des tactiques défensives simples et efficaces. Le coach responsable de l’attaque (ndlr: Benjamin Benouali) est très bon; ce secteur n’a pas besoin d’aide. C’est très intéressant pour moi, parce que je peux me concentrer sur la défense et l’organisation de l’équipe.
Quel style de coach êtes-vous?
Je ne suis pas du genre à crier sur les joueurs ou à les rabaisser. Ce n’est pas mon rôle d’insuffler de la motivation à l’équipe. S’ils ne sont pas des compétiteurs et ne veulent pas tout gagner et tout donner aux entraînements, je ne le changerais pas. Mon but est de mettre en avant les compétiteurs qui savent à quel point il faut bosser, pour que ceux qui ont la grosse tête ne soient pas mis en avant. J’essaie de rester à l’affût de ce qui se fait ailleurs, pour voir s’il y aurait une autre manière de s’améliorer; rien n’est sacré, tout peut être changé. J’aurais réussi mon boulot de coach, quand je n’aurais plus du tout besoin de jouer.
Quels sont vos objectifs à court et moyen terme?
Si nous ne sommes pas champions cette année, ça sera une grande déception, pour moi et l’équipe. Je crois que les gars se rendent compte à quel point ils sont passés proche de ce titre lors de leur première saison. Je pense qu’ils sont meilleurs que les équipes dans cette LNC. Nous avons les moyens de défendre une place en LNB, mais pas de prétendre au titre, parce que nous n’avons que 35 joueurs. Nous essayons de recruter pour avoir une formation junior et une équipe junior flag (ndlr: version sans contact de ce sport) afin de permettre au club d’avoir des futurs joueurs pour la première équipe. Si notre club compte 60 à 70 éléments et qu’on arrive à trouver des sponsors pour recruter un ou deux gars expérimentés, il n’y a aucune raison pour que ce club ne joue pas dans la meilleure division suisse.
Entretien complet à découvrir dans notre édition de mercredi.