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Tom Boonen grand favori de la mythique course Paris - Roubaix

Pour sa 110e édition, Paris - Roubaix offre dimanche à Tom Boonen l'occasion d'une quatrième victoire.

06 avr. 2012, 12:06
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Elle ferait du Belge le codétenteur du record dans la "reine des classiques", la course la plus spectaculaire de l'année par son anachronisme.

Son archaïsme en fait paradoxalement la modernité, rappelle le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, au moment de lancer le peloton des coureurs des vingt-cinq équipes à l'assaut du vélodrome roubaisien, terme des 257,5 kilomètres.

Qu'importent les absents, les coureurs de grands tours qui craignent la chute et la blessure sur ces sentes pavées d'un autre âge (51,5 km au total), aujourd'hui soigneusement entretenues au titre du patrimoine de toute une région.

Au départ de Compiègne, il n'y en a que pour les spécialistes, les hommes des pavés, prêts à batailler pour aborder en bonne position le premier secteur de Troisvilles (km 97,5), sortir en bonne place de la trouée d'Arenberg (km 172), et porter l'estocade au carrefour de l'Arbre, le dernier secteur stratégique, à 17 kilomètres de l'arrivée.

Le favori

Le verdict du Tour des Flandres, gagné dimanche pour la troisième fois par Boonen, s'est avéré sans appel. L'Anversois, vainqueur à Roubaix en 2005, 2008 et 2009, assume d'autant plus le statut d'homme à battre que Fabian Cancellara est forfait. Le Bernois, deux fois victorieux dans le Nord (2006 et 2010) et encore deuxième l'an passé après une nouvelle démonstration de force, soigne sa quadruple fracture à la clavicule droite.

La route et les chemins pavés semblent grand ouverts à Boonen, parti pour rejoindre au palmarès son aîné Roger De Vlaeminck (quatre fois lauréat entre 1972 et 1977). Ses atouts ? Sa forme, éblouissante depuis le début de saison, sa puissance sur les pavés, ses qualités de sprinteur en cas d'arrivée groupée sur le vélodrome et, plus encore, le collectif de l'équipe Omega Pharma, qui peut jouer d'une prévisible supériorité numérique suivant la tactique souvent adoptée dans le passé par les hommes de Patrick Lefevere.

Le Néerlandais Niki Terpstra ou -pourquoi pas- le champion de France Sylvain Chavanel, souvent cantonné à un rôle de lieutenant dans les classiques, pourraient eux aussi en tirer profit au gré des mouvements de course. Mais... l'histoire appelle Boonen, leader affirmé de son groupe.

Les adversaires

Tout peut basculer très vite dans la "reine des classiques", sur une chute, une crevaison, une erreur de trajectoire due à la fatigue qui sape la résistance des plus costauds. Les plus expérimentés le savent, et l'Américain George Hincapie, qui se présente pour la 17e fois au départ (tout comme Frédéric Guesdon, dernier vainqueur français de l'épreuve et sur le point de prendre sa retraite), croit encore en ses chances.

Interrogé sur ses rivaux, Boonen privilégie logiquement les deux Italiens qui lui ont disputé la victoire dans les Flandres, Filippo Pozzato (2e) et Alessandro Ballan (3e). D'autres (Farrar, Vanmarcke, Quinziato, Leukemans...) sont capables de réaliser un gros coup, aussi surprenant que celui réussi l'an passé par le Belge Johan Vansummeren, vainqueur solitaire et inattendu sur le vélodrome.

La chance peut-elle se présenter deux fois? La "reine des classiques", parfois capricieuse, aime surprendre. Ses courtisans assidus, tels l'Espagnol Juan Antonio Flecha ou le Norvégien Thor Hushovd, veulent croire que leur persévérance peut finir par attendrir la "belle".

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