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Tour de France: Froome tiendra-t-il le choc de l'étape Finhaut-Emosson ?

L'interrogation grandit avant la deuxième étape suisse du Tour de France, Chris Froome réussira-t-il à dompter la montée vers le barrage d'Emosson ? Jusqu'à présent, le coureur britannique survole la compétition mais les cartes pourraient être redistribuées mercredi.

19 juil. 2016, 14:03
L'étape valaisanne pourrait réserver des surprises à Chris Froome.

Le Tour de France peut-il être relancé en Valais ? C'est la grande question avant l'arrivée mercredi à Finhaut-Emosson, lors d'une édition 2016 jusqu'ici archi-dominée par Chris Froome.

A cinq jours de l'arrivée à Paris, et au moment d'attaquer les Alpes, le Britannique compte 1'47'' d'avance sur le Néerlandais Bauke Mollema, 2'45'' sur son compatriote Adam Yates et 2'59'' sur celui qui était annoncé comme son plus sérieux rival, le Colombien Nairo Quintana.

Outre ces écarts importants, le double vainqueur du Tour (2013 et 2015) dégage un sentiment d'invulnérabilité, renforcé par la maîtrise collective de son équipe Sky. De quoi penser que le Tour est déjà joué...

"Ce n'est absolument pas vrai", a toutefois assuré Chris Froome, lundi à Berne à la veille du jour de repos. "Ceux qui affirment que je n'ai plus de rivaux disent des bêtises. Il reste un bloc très difficile de quatre étapes dans les Alpes (réd: Finhaut, Megève, St-Gervais Mont Blanc et Morzine), où je peux tout perdre. Mes adversaires ont toujours dit qu'ils allaient attaquer dans les Alpes, et je m'attends donc à être attaqué. Une chute ou un ennui technique peuvent également tout bouleverser", a ajouté le maillot jaune.

Reste à savoir qui est capable de le mettre en difficulté, lui et son équipe. Bauke Mollema et Adam Yates, déjà tout contents de figurer sur le podium, ne devraient pas prendre de risques. Quant aux autres, ils sont apparus bien inoffensifs jusqu'ici. C'est le cas surtout de Nairo Quintana, très décevant depuis le début de ce Tour dont il partageait l'étiquette de favori avec Chris Froome.

S'il a retrouvé de bonnes jambes, le Colombien trouvera en tout cas un terrain idéal pour se relancer mercredi jusqu'au barrage d'Emosson. Une étape qu'il est venu reconnaître à deux reprises ce printemps, et qui colle parfaitement à ses qualités de grimpeur.

Le souvenir de l'Alpe d'Huez

Il y aura en effet de la pente, beaucoup de pente mercredi. Après le départ de Berne, les coureurs se mettront en jambes à Saanenmöser et aux Mosses (deux cols de 3e catégorie), avant de s'attaquer à la Forclaz (1re catégorie) et, quasiment dans la foulée, d'enchaîner avec la montée sur Finhaut-Emosson.

Classée hors catégorie, avec 10,4 km à 8,4% de moyenne, dont certains passages à plus de 11%, cette ascension s'annonce redoutable. "J'ai le souvenir d'une montée extrêmement dure", s'est rappelé Chris Froome, qui n'avait pas été particulièrement à la fête en 2014 lors de l'arrivée du Critérium du Dauphiné au barrage d'Emosson (7e place à 1'53'' du vainqueur néerlandais Lieuwe Westra).

Nairo Quintana n'était, lui, pas présent en 2014. Mais le Colombien a déjà prouvé qu'il excellait dans ce type d'arrivée au sommet, surtout en troisième semaine de course. N'avait-il pas repris plus d'une minute à Chris Froome dans l'Alpe d'Huez l'an dernier sur le Tour ? Cela n'avait pas suffi à déboulonner le Britannique, mais cela avait prouvé que le leader de la Sky n'était pas infaillible. Et cela laisse penser que tout n'est peut-être pas fini sur ce Tour 2016...

Un jour pour Reichenbach

Parmi les autres coureurs attendus aux avant-postes mercredi figure le local de l'étape, Sébastien Reichenbach. La Valaisan, coéquipier devenu leader à la FDJ suite à l'abandon de Thibaut Pinot, est remarquable sur ce Tour de France. Il n'a pas été loin de la victoire dimanche à Culoz (4e), et il occupe une encourageante 14e place au classement général.

Le grimpeur de Martigny retrouvera un terrain idéal mercredi, tant par sa connaissance des lieux que par son goût pour les forts pourcentages. C'est d'ailleurs sur les pentes de Finhaut-Emosson qu'il avait réussi l'un des premiers coups d'éclat de sa jeune carrière, en se classant 10e de l'étape du Dauphiné en 2014.

Soutenu par le public - 100'000 spectateurs sont attendus sur les routes du Valais -, sans pression et sans marquage strict des grands leaders, Sébastien Reichenbach semble vraiment en mesure de s'illustrer mercredi. Et pourquoi pas de réussir là où Fabian Cancellara a échoué lundi en se classant 6e de "son" étape à Berne.

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