Marcel Kittel est en train de remporter la lutte à distance avec Mark Cavendish pour le titre honorifique de meilleur sprinter du peloton. L'Allemand a remporté à Tours sa troisième victoire depuis le départ de Corse. Et cette fois, il a dominé Mark Cavendish à la régulière en remontant le Britannique dans les derniers mètres. Il s'est imposé pour une demi-roue après un sprint à nouveau perturbé par une chute à 2 kilomètres de l'arrivée. Peter Sagan est troisième.
Quelques sprinters, à l'instar d'André Greipel, ont été pris dans la chute et n'ont pas pu disputer leur chance. Quant à Boasson-Hagen, un coéquipier de Chris Froome, il a franchi la ligne en se tenant l'épaule.
Marcel Kittel s'était déjà imposé à Bastia et à Saint-Malo. A Tours, il s'agit donc de son troisième sprint victorieux là où Mark Cavendish, présumé le meilleur sprinter du peloton, n'en a remporté qu'un. "Je suis très content de cette victoire parce que cette fois, c'était un vrai sprint", témoigne l'Allemand. "Je suis fier parce que j'ai pu démontrer que j'étais le meilleur sprinter du moment et que j'avais la meilleure équipe autour de moi. En Allemagne, on dit que les bonnes choses vont toujours par trois. J'en ai le souffle coupé, je reste sans voix. J'aimerais surtout remercier Tom Veelers qui, malgré sa chute à Saint-Malo, m'a bien aidé. Quand Cavendish m'a passé sur la droite, je n'avais qu'une chose à faire, c'était de sauter dans sa roue et de tenter de le remonter pour le passer sur la ligne."
Mark Cavendish fair-play
Battu, Mark Cavendish s'est montré plutôt beau joueur. "Il ne m'a pas manqué grand-chose", constate-t-il. "J'ai été très bien emmené par mes coéquipiers. Mais Marcel Kittel était un peu plus rapide que moi puisqu'il est parvenu à me remonter."
C'est donc la première fois que Marcel Kittel domine à la régulière tous ses rivaux, excepté donc André Greipel. "C'est ce qui donne plus de signification encore à ce succès. Mais je ne dénigre pas pour autant ma victoire à Bastia, lors du premier jour. Je suis fier pour le cyclisme allemand, fier aussi d'égaler Erik Zabel qui s'était aussi imposé trois fois lors de la même édition."
Cinq hommes ont pris part à l'inévitable échappée pour rien. Ou presque. Partis dès le km 4, Francesco Gavazzi, Romain Sicard, Manuele Mori, Juan Antonio Flecha et Anthony Delaplace ont compté jusqu'à neuf minutes d'avance. C'est l'écart toléré par les équipes de sprinters qui ne leur ont évidemment pas donné le moindre espoir d'aller jusqu'au bout. Les cinq courageux ont été repris à 12 km de l'arrivée, à l'exception de Flecha qui a résisté encore un moment tout seul. Mais lui aussi a fini par rentrer dans le rang à 5 km de la ligne.
Pas de changement au général
Steve Morabito est arrivé dans le même temps que le peloton.
Il n'y a aucun changement au classement général.
Vendredi, l'étape mènera les coureurs de Tours à Saint-Amand-Montrond, une étape toute plate de 173 km qui devrait à nouveau sourire aux sprinters. "Nous aurons une nouvelle possibilité, je m'en réjouis", pronostique Marcel Kittel.