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Une préparation aux petits oignons

A près de quatre mois du début du championnat, Vincent Buclin fignole physique et budget.

02 mars 2016, 23:28
/ Màj. le 03 mars 2016 à 09:35
Gland, mardi 23 février 2016

Portrait de Vincent Buclin au garage GDK Motos à Gland. Vincent Buclin presente sa saison moto



Sigfredo Haro Portrait Vincent Buclin, Gland

arnaud david

sports@lacote.ch

Sa première course de la saison n’est programmée qu’en juin. Mais cela fait déjà plusieurs semaines que Vincent Buclin sue sang et eau dans les salles de sport, à raison de six entraînements hebdomadaires, dont trois sous la houlette d’un coach spécialisé dans les préparation de pilotes de course. Ces longues séances n’ont qu’un seul but: atteindre un état de forme optimal pour entamer la préparation de la moto en vue du championnat du monde d’endurance. «Compte tenu des exigences physiques des courses que l’on dispute, il faut être au point à ce niveau-là. Je suis motivé à fond, affuté, maintenant il n’y a plus qu’à...», explique le motard glandois.

Affûté et motivé, il devra l’être pour tenter d’atteindre, avec ses coéquipiers, les objectifs fixés par Kévin Zufferey, pilote et team manager de l’équipe ZRT, basée à Martigny (VS). Car si, l’an dernier, l’ambition était de finir les courses, ce sont désormais des résultats chiffrés qui seront demandés: des top 15 à Portimao et Orschersleben et au minimum un top 10 au Bol d’Or. «Pour y parvenir, nous aurons la même moto que nous avions au Bol d’Or 2015, une Honda CBR 1000, mais qui sera mieux préparée et qui bénéficiera d’évolutions, notamment au niveau des réservoirs et des suspensions», confie Vincent.

Equation à une inconnue

Alors que la phase de préparation mécanique va débuter avec trois jours d’essais pneumatiques programmés en Espagne les 7, 8 et 9 mars, une inconnue – de taille – subiste au sein du Team ZRT: le nom du pilote qui épaulera Kevin Zufferey et Vincent Buclin. Associé au duo à l’occasion du dernier Bol d’Or, Jérémy Ayer ne fait, en effet, plus partie de l’aventure. «L’entente n’était pas très bonne avec le team manager. Du coup, ce dernier n’était pas très chaud pour le reprendre cette saison, explique le Glandois. La semaine prochaine, un jeune pilote suisse va venir faire les tests avec nous à Albacete. Il a beaucoup d’expérience en 600, il est engagé dans le championnat d’Espagne, mais il n’a encore aucune expérience en 1000. On va voir comment ça se passe.»

Le gros de la mise au point de la moto s’effectuera principalement sur un autre circuit ibérique, celui d’Aragon, lors de séances d’essais à Pâques et au mois de mai. Les réglages fins seront ensuite effectués lors des deux jours d’essai qui précèdent chaque course du championnat qui ne débutera pas, pour l’équipage ZRT, aux 24 Heures du Mans (9-10 avril), mais lors de la 2e manche qui se déroulera sur le circuit de Portimao, au Portugal. «On ne sera pas au Mans cette année car, avec Kévin, on a tous les deux des garages et professionnellement on ne peut pas se le permettre à ce moment-là de l’année, lâche Vincent. Mais le but, pour 2017, sera de faire le championnat en entier.»

2016, année de transition

Une saison 2017 qui aura, par ailleurs, la particularité de débuter avec le Bol d’Or... 2016. Jusqu’à l’an dernier, le championnat se déroulait d’avril à septembre. A compter de la saison prochaine, celle-ci démarrera en septembre, avec le Bol d’Or, pour se terminer en avril aux 24 Heures du Mans. Afin d’effectuer cette transition, le championnat 2016 ne comptera donc que quatre courses au programme. Outre le roulage hivernal qu’il procurera aux pilotes, ce changement de calendrier évitera une confrontation directe avec les championnats de vitesse, ce qui pourrait inciter des top pilotes de Grand Prix de venir user de la gomme en endurance.

Des changements qui ne perturbent pas Vincent Buclin qui a, pour l’heure, un point bien plus urgent à régler: le financement de sa saison. Par rapport aux chiffres qui avaient été évoqués par le Glandois l’été dernier (lire notre édition du 27 juillet 2015), les chiffres ont toutefois été revus à la baisse: le budget qui doit être apporté par le pilote de La Côte s’élève à 30 000 francs au lieu des 50 000 annoncés.

50/50

Sur ces 30 000 francs, la moitié provient directement de la poche du motard lémanique, l’autre moitié se répartissant entre les sponsors (35%) et les fonds récoltés lors du repas de soutien qui sera organisé le 12 mars à Commugny. «C’est une passion qui coûte cher. Et il y a toujours un peu d’appréhension au moment de trouver les soutiens financiers. Il est difficile, aujourd’hui, de trouver des sponsors. Et j’espère qu’il y aura suffisamment de monde au repas. Le truc c’est que plus j’ai de budget, plus je peux rouler sereinement, sachant qu’il y a toujours des risques de casse en cas de chute, ce qui peut occasionner des frais supplémentaires. Ceux-ci sont divisés entre les pilotes si c’est en course, mais si je tombe pendant les essais, c’est pour moi. C’est le principe de l’endurance: il faut rouler vite, mais pas au-dessus de ses moyens. Parce qu’on est pas tout seul, il y a les autres pilotes et toute une équipe derrière.»

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