Il n’a pas attendu Emmanuel Macron. Etabli à l’année à Lorient, en Bretagne, Alan Roura est déjà confiné depuis une grosse semaine. Quand le président français a prononcé le reconfinement mercredi dernier, le Versoisien s’était déjà mis au parfum. Il se l’était imposé: «Je ne voulais prendre aucun risque: si je suis positif avant le départ, je n’ai pas le droit de partir.» Rester à quai alors qu’un tour de monde d’environ trois mois l’attend serait malvenu.
Alors Roura prend son mal en patience. Un point météo chaque matin, histoire de jauger ce que lui réserveront les premiers jours de course. Et encore un peu de temps en famille. Une préparation particulière: «Je ne suis pas vraiment dans ma bulle, décrit-il. Je suis à la maison, à moitié sous la couette, hypertranquille. Je ne me pose pas trop de questions, afin de ne pas me stresser pour rien. Pour la...