Alan Roura a finalement passé le Cap de Bonne-Espérance et vogue désormais dans l’Océan Indien. En retard sur ses temps de passage prévus pour ce Vendée Globe, où il pointe à la 14e place, mais avec la satisfaction d’être toujours en course.
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C’est dimanche que le navigateur genevois a quitté l’Atlantique, après 28 jours de courses. Il était temps pour Alan Roura, qui n’a pas été gâté ces derniers jours. Une avarie mineure survenue le week-end passé, qui l’a ralenti, mais surtout des conditions météorologiques loin d’être favorables. «Là, je me tape toutes les molles depuis le début, en tout je me serai bouffé trois fois l’anticyclone en deux semaines», disait-il vendredi, dans un message relayé par son équipe à terre. «Je ne peux pas pousser mon bateau alors que je sais qu’il va vite.» Et une tempête se profile pour «La Fabrique».
Au pointage effectué dimanche matin, le marin suisse était quatorzième, à plus de 1860 milles du leader Charlie Dalin (Apivia), lequel se rapproche des Iles Kerguelen. Mais Roura a peu de perspectives de gagner des rangs, puisque Clarisse Cremer (Banque Populaire X) a 600 milles d’avance sur lui. Protéger cette quatorzième place est donc la priorité.
Escoffier récupéré par la marine française
Mais Alan Roura peut tout de même avoir la satisfaction d’être toujours en course. Les abandons se sont succédés durant cette dernière semaine de course: après Alex Thomson, l’un des grands favoris, qui est allé se poser vendredi au Cap, Samantha Davies, puis Sébastien Simon l’ont rejoint samedi. Au total, cinq concurrents ont déjà jeté l’éponge. Les mers du sud, proches de l’Antarctique, présentent en effet le risque de croiser des OFNI (objets flottants non-identifiés), qui peuvent causer de gros dégâts aux embarcations.
Reste que dimanche matin, une bonne nouvelle est venue de la course. En effet, Kevin Escoffier a pu laisser Jean Le Cam poursuivre son parcours en solitaire. Sauvé en pleine mer dans la nuit de lundi à mardi par le second, le premier a été récupéré dimanche par Nivôse, une frégate de la Marine française. Celle-ci déposera le marin de PRB, victime d’une importante voie d’eau obligeant Escoffier à abandonner son embarcation, à la Réunion en fin de semaine.