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L'illusion a été totale. Le problème pour Renens, c'est qu'elle n'aura duré que deux minutes trente. Deux minutes trente d'un bonheur intense, puis après, plus rien; le néant absolu. Le résumé de match est cruel pour une formation de l'Ouest lausannois qui venait samedi au Rocher avec quelques ambitions. Qui auront fait long feu.
Juste le temps pour la coach nyonnaise Julie Le Bris de demander le temps mort et faire les réglages d'usage afin que son équipe prenne la direction qu'elle exigeait. " Oui, je ne comprends pas très bien ce qui s'est passé aujourd'hui (ndlr: samedi après-midi)", confiait Michel Pasche. Le technicien de l'Ouest lausannois avait l'air perplexe, voire dubitatif devant la performance de ses protégés. "Nous avons, en tous les cas sur le papier, une équipe qui vaut largement celle de Nyon. Pourtant, nous n'avons pas été en mesure de faire jeu égal avec nos adversaires" , expliquait-il.
Un groupe homogène
Devant ce trou noir offert par ses contradicteurs, les ambitions de la jeune garde nyonnaise ont vite trouvé une issue favorable. " Je pense que nous nous offrons notre meilleur match depuis le début de la saison, en tous les cas le plus régulier , lançait Valentin Zaninetti. En appliquant les consignes, en posant notre jeu de manière précise, mais également en augmentant notre vitesse, nous avons vu que nous sommes en mesure de nous imposer ." Appliquer les consignes, poser le jeu et augmenter la vitesse, les trois ingrédients d'une jeune formation qui trouve peu à peu ses marques.
Après un premier quart enlevé avec 15 points d'avance (23-8) et un deuxième round arraché sur le même tempo (23-13), la messe était dite. Sauf retournement spectaculaire, les Nyonnais tenaient leur os. " Ce qui me fait vraiment plaisir, c'est de voir que les garçons prennent leurs responsabilités. Le seul point négatif est que nous voyageons mal (ndlr: défaites à Agaune et Marti gny)", constatait Julie Le Bris. " Je trouve que le groupe démontre une véritable envie de progresser. C'est ce que je demande: de l'envie " expliquait encore la coach nyonnaise. Une phase d'apprentissage en bonne voie, ce d'autant plus que l'intégration de Julie Le Bris à la tête d'un groupe de garçon ne semble pas poser de problème en termes d'autorité. " Non, je dois dire que je ne me suis jamais vraiment posée la question, les garçons non plus d'ailleurs, je coache, c'est tout! "
Elle coache, c'est tout (!), plutôt bien, visiblement. Allez demander à Michel Pasche ce qu'il en pense, il aura certainement une réponse à vous donner!