Ça bouge du côté du BBC Gland. Le renouvellement du comité en juillet dernier a fait souffler un vent nouveau sur les ambitions d'un club reconnu jusqu'alors pour ses qualités formatrices et qui souhaite désormais viser plus haut. Son président Daniel Piguet, instigateur de ce projet d'envergure, évoque pour nous cette nouvelle étape dans l'histoire des "vert et blanc".
Votre arrivée à la présidence du BBC Gland l'été passé a coïncidé avec la mise en place d'un projet ambieux. Pouvez-vous nous en parler?
Quand je suis revenu à Gland comme entraîneur il y a douze ans de cela, le club était en reconstruction. Il est aujourd'hui devenu un gros club formateur comprenant 228 membres (157 hommes et 71 femmes) qui évoluent au sein de 15 équipes, allant des M8 jusqu'aux seniors. Forts de cette base solide, nous souhaitons maintenant poursuivre notre développement en poussant vers l'élite. Ces dernières années nous avons perdu certains éléments car nous ne pouvions pas leur permettre de franchir cette marche supplémentaire. Nous voulions pallier ce manque et c'est dans ce but que nous avons lancé cette nouvelle impulsion il y a six mois.
Comment cette évolution va-t-elle se concrétiser?
Nous voulons poursuivre sur deux axes: d'une part continuer à consolider la base, et d'autre part offrir un parcours continu jusqu'en élite, que ce soit pour les équipes masculines ou féminines, qui sont toutes traitées à égalité. Pas mal de choses sont en train de se mettre en place dès les catégories M14 et M16. Mais tendre vers le haut niveau entraîne de nouvelles exigences, notamment logistiques. L'élite requiert plus d'entraînements, et nécessite donc d'avoir plus de terrains disponibles. Or, aujourd'hui, nous avons atteint les limites structurelles que nous offre la Ville de Gland au travers des salles de Grand-Champ, des Perrerets et de Mauverney. Il nous faut donc trouver des solutions. Nous avons fait une demande pour accéder à ces salles durant les vacances scolaires, ce qui n'est pas le cas actuellement. Et nous étudions également une nouvelle forme de partenariat.
De quelle sorte?
Si nous voulons évoluer dans l'élite régionale, voire nationale, il va falloir s'allier avec d'autres clubs de la région. Quand on regarde le basket suisse, que ce soit du point de vue du vivier de joueurs ou de la répartition et la distribution des fonds du sport, on se rend compte qu'on n'a pas le choix: pour grandir, il faut s'unir. C'est le seul moyen d'investir à la fois sur la formation et le haut niveau. C'est dans cette optique que nous avons entamé des discussions avec d'autres clubs de La Côte qui partagent nos valeurs et nos ambitions. Ces discussions sont maintenant à un stade avancé et pourraient se concrétiser rapidement.
Quel impact cette nouvelle organisation aura-t-elle sur votre structure actuelle?
Chaque club gardera ses entités de base. Et au-dessus évolueront des équipes élite qui seront des émanations communes des différents partenaires. Nos actuelles équipes fanions vont donc continuer à évoluer. Car si l'élite fait progresser les membres déjà au club, c'est bien l'équipe fanion qui sert de vitrine et fait venir de nouveaux membres. Ainsi notre première équipe masculine, qui évolue actuellement en 2 e ligue, pourrait monter prochainement en 1 re ligue avec l'objectif de s'y maintenir jusqu'a l'arrivée de la formation élite. Et pour la première équipe féminine, nous souhaitons mettre sur pied une équipe de ligue senior qui jouera en 2 e ligue et qui sera constituée de nos actuelles M19.