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Cyclisme: une étude remet en question l'efficacité de l'EPO

Une nouvelle étude menée sur des amateurs montre que l'EPO ne serait efficace que sur de courtes distances. Le produit ne serait en revanche pas utile lors de longues épreuves d'endurance.

30 juin 2017, 18:41
Une étude réalisée sur des amateurs entraînés remet en cause l'efficacité de l'EPO pour les épreuves d'endurance.

L'EPO, une potion pas si magique? Nombre de cyclistes ont misé sur ce produit dopant pour tricher mais il pourrait être moins efficace qu'on le croyait, affirme une étude publiée à la veille du départ du Tour de France. Cette étude, dont les conclusions ont de quoi étonner, porte uniquement sur des cyclistes amateurs bien entraînés.

Publiée dans la revue médicale "The Lancet Haematology", elle assure que si l'EPO améliore leurs performances lors de courts tests d'efforts intensifs en laboratoire, elle n'a pas d'effet notable lors d'une course d'endurance sur route dans les conditions du réel. "Reste à savoir si ces conclusions s'appliquent aussi aux cyclistes professionnels", déclare le responsable de l'étude, Jules Heuberger, du Centre de recherche sur les drogues de Leiden, aux Pays-Bas.

 

 

Selon lui, "il y a peu de preuves scientifiques autour des produits dopants, en partie car il est impossible de réaliser des tests avec des sportifs de haut niveau, soumis aux règles de l'Agence mondiale antidopage (AMA)".

Faute de pouvoir tester des professionnels, l'étude a donc été menée sur un groupe de 48 cyclistes amateurs mais bien entraînés, âgés de 18 à 50 ans. Durant 8 semaines, la moitié a reçu des injections hebdomadaires d'EPO et l'autre moitié d'un placebo.

Star des produits dopants dans les années 90 avant l'arrivée en 2001 d'un test de détection, l'EPO (érythropoïétine) stimule la production de globules rouges et favorise l'oxygénation des muscles. Le cycliste américain Lance Armstrong fait partie des sportifs qui ont reconnu en avoir utilisé.

Le premier test de l'étude, en laboratoire, consistait à pédaler sur une rampe dont la résistance était augmentée toutes les cinq minutes, jusqu'à épuisement (entre 30 et 50 minutes). Le deuxième test, également en labo, était calqué sur le principe d'un contre-la-montre: pédaler le plus vite possible pendant 45 minutes.

Le dernier test s'est déroulé dans les conditions du réel, sur route, douze jours après l'injection finale: un parcours de 110 km puis l'ascension d'un des hauts lieux du Tour de France, le Mont Ventoux, sur 21,5 km.

Dans le premier test, les performances du groupe qui avait pris l'EPO ont été supérieures. En revanche, les différences ont quasiment disparu pour le deuxième test et étaient carrément inexistantes pour le dernier, tant au niveau des paramètres physiques que des performances (1h40' environ pour grimper le Mont Ventoux).

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