Des fenêtres pavoisées, des ronds-points décorés, des drapeaux qui flottent ici ou là, en Haute-Savoie, l’effet Coupe de France n’est pas feint, surtout dans la région du Chablais, où se trouvent Evian et Thonon, alors que c’est moins sensible vers Gaillard, ville qui donne le G au nom du club: ETG. Seulement deux saisons en Ligue 1, tombeur du PSG en quart de finale, avant de sauver sa place parmi l’élite pour une troisième saison en Ligue 1. Et peut-être un tour en Ligue Europa si le club est champion de France au soir du 31 mai.
Pas moins de quatre écrans géants seront disposés à Annecy, Gaillard, Thonon et Evian, et sans doute d’autres dans de plus petites ville. Même les people s’y mettent: Nicoletta, originaire de Thonon-les-Bains est marraine du club, André Dussolier, qui habite Annecy une partie de l’année et a fait ses études à Thonon, et surtout Aimé Jacquet, entraîneur des Girondins lors de leur dernière finale de Coupe de France victorieuse en 1987, lui aussi résidant d’Annecy, et supporter de l’ETG.
Au Stade de France, la Haute-Savoie remportera la palme de l’affluence: 15'000 places vendues, 80 bus, 2 TGV, alors que les Bordelais seront moins de 4000 à faire le déplacement pour un évènement qui, à Bordeaux est vécu dans une quasi indifférence. Par ailleurs, Paris compte des dizaines de milliers de Savoyards, de souche ou de cœur, expatriés dans la capitale et dont bon nombre ont pris leur billet pour cette finale inédite de Coupe de France.
Le quotidien régional "Le Dauphiné Libéré" publiera vendredi 31 mai une "une" rose, de la couleur du maillot de l’ETG, pour son édition spéciale distribuée dans les bus et les trains. En cas de victoire, la liste des festivités n’est pas mince. Une visite de toutes les communes du club et une présentation du trophée au parc des sports d’Annecy samedi à 21 heures. Toutefois, le favori c’est Bordeaux, dont l’entraîneur laissait entendre jeudi que ce match était presqu’une formalité…