La Coupe reste un moment à part dans une saison; une aventure particulière. Magique, diront certains. Il n'y a, des fois, pas besoin que le "petit" élimine le "grand" pour qu'une rencontre marque les esprits. Prenez ce 32e de finale entre Terre Sainte et Chiasso: à première vue, l'affiche entre les Copétans (1re ligue Classic) et la lanterne rouge de Challenge League n'a rien d'attractive. Sauf que, parfois, tout dépend d'un homme.
Cet homme, c'est Gianluca Zambrotta. L'Italien (37 ans) a tout gagné ou presque avec l'Italie, la Juventus, l'AC Milan et Barcelone. Depuis cet été, le champion du monde 2006 a posé ses valises à Chiasso. Samedi, il sera aux Rojalets. Pour le plus grand bonheur de ses adversaires: «C’est énorme, s’exclame Alessandro Albii, le milieu offensif de Terre Sainte. Pour moi qui suit «Milaniste», l’affronter samedi est fantastique.»
"Faire une photo avec lui"
Même son de cloche du côté de son frère: «Lors de la victoire en Allemagne, il m’a donné des frissons. J’espère que cela va attirer du monde aux Rojalets et que je pourrai faire une photo avec lui», se réjouit Fabio Albii. Le président du club des Rojalets, Ali Gökok, espère également que la présence de Zambrotta attirera du monde au stade: «Accueillir un champion du monde est une occasion unique à Coppet, sourit le dirigeant copétan. J’espère que le public répondra présent. Car notre équipe a besoin du soutien pour réaliser un exploit et poursuivre l’aventure.»
Pour les protégés de Patrick Duval, le match restera à coup sûr dans leurs mémoires. Quel que soit le résultat. Alors imaginez, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, si les Copétans éliminent Gianluca Zambrotta et son nouveau club...