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Après Slovénie - Suisse: un sentiment d'injustice et des carences

La Suisse pointe désormais à la dernière place de son groupe après sa mortifiante défaite 1 à 0 concédée à Maribor contre la Slovénie sur un penalty inexistant. Les hommes de Petkovic se déplaceront la peur au ventre mardi à Saint-Marin.

10 oct. 2014, 06:56
Deux matches, zéro point! La Suisse a été battue 1-0 à Maribor par la Slovénie, sur un penalty inexistant. Un sentiment d'injustice qui ne doit pas occulter les carences de la sélection de Vladimir Petkovic.

Deux matches, zéro point! La Suisse a dominé, la Suisse était meilleure, mais la Suisse a été battue 1-0 à Maribor par la Slovénie, sur un penalty inexistant transformé par Novakovic à la 79e. Un sentiment d'injustice qui ne doit pas occulter les carences de la sélection de Vladimir Petkovic.

Les Suisses se déplaceront donc mardi à Saint-Marin la peur au ventre et avec la gueule de bois, après cette défaite qu'ils n'auraient jamais dû concéder. Jamais car ils ont fait le jeu, se sont créé les occasions les plus nettes et car Johan Djourou n'a absolument pas commis la faute sur Kampl que l'arbitre allemand Wolfgang Stark a sanctionnée d'un penalty. Le spectre de la campagne ratée de l'Euro 2012 se matérialise un peu plus même s'il est bien trop prématuré d'enterrer les chances helvétiques.

S'il fallait distribuer bons (parce qu'il y en a eu) et mauvais points, Haris Seferovic et Xherdan Shaqiri arriveraient forcément en tête du tableau des récompenses. L'attaquant de Francfort, très intéressant et généreux par ses décrochages, a également été le Suisse le plus dangereux pour le portier Handanovic. Notamment en envoyant un missile sur le poteau (28e) ou en forçant le gardien de l'Inter Milan à un arrêt réflexe après avoir été servi par Lichtsteiner (45e).

Shaqiri: c'est l'axe et rien d'autre!

Shaqiri, lui, a prouvé sur le terrain que sa position favorite était l'axe et qu'il s'y avérait bien plus percutant que dans un couloir. Souvent placé entre les lignes, le joueur de Bayern Munich a été le véritable inspirateur de son équipe et aurait pu, avec un peu plus d'adresse, débloquer la situation (17e/58e/60e). Il n'y a plus aucun doute: le faire évoluer ailleurs dans le dispositif serait criminel!

Belle prestation également pour la charnière genevoise Djourou - Senderos, ce dernier ayant été préféré à Von Bergen. Le Neuchâtelois a toutefois aussi foulé la pelouse du Ljudski vrt en remplaçant à la 70e le défenseur d'Aston Villa, sans doute légèrement blessé. Les latéraux, en qui la Suisse place énormément d'espoir, n'ont en revanche pas apporté tout ce que l'on attendait d'eux. Mais, sur son flanc gauche, Ricardo Rodriguez s'en est bien mieux sorti que son homologue à droite Stephan Lichtsteiner, décidément méconnaissable en sélection si l'on compare avec le piston qu'il est à la Juventus.

Critiques pour Inler

La palme du mauvais goût revient néanmoins au capitaine Gökhan Inler, entre festival de mauvaises passes, de ballons perdus, de duels qu'il n'a pas gagnés et d'interceptions qu'il n'a pas réalisées. Le Napolitain, déjà plus que limite en septembre face à l'Angleterre, a agacé par ses erreurs et, parfois, sa nonchalance.

Heureusement pour Inler que Valon Behrami possède toujours un volume de jeu phénoménal à la récupération et à la remontée du ballon. Heureusement pour la Suisse dans son ensemble, car l'autre membre du triangle médian, Granit Xhaka, n'obtient pas beaucoup plus que la moyenne au terme de cette rencontre.

Vladimir Petkovic a un problème avec son capitaine et il doit le régler. On aurait tant aimé que le Mister le sorte dès la pause pour introduire un Pajtim Kasami qui incarne potentiellement l'avenir de cette Suisse. Le sélectionneur a pourtant attendu la 82e minute avant d'effectuer le roque. Quand il était déjà trop tard.

C'est dommage!

Vladimir Petkovic: "C'est dommage. L'équipe a bien joué, mais on doit marquer quand on se procure autant d'occasions. La dernière passe est aussi venue trop rarement. C'est un faux départ dans ces qualifications. On doit jouer avec plus de confiance et d'intelligence."

Haris Seferovic: "On n'a pas le droit de perdre ainsi. Il faut maintenant oublier ça aussi vite que possible et se concentrer sur le match à Saint-Marin."

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