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Bâle se prépare pour le «match du siècle»

Les Rhénans défient ce soir le Bayern Munich pour le match retour des 1/8 de finale de la Ligue des Champions. Ils s'étaient imposés 1-0 à l'aller.

13 mars 2012, 10:28
bale

Bâle vivra à n'en pas douter un véritable enfer mardi dans l'Allianz Arena de Bayern Munich, en 8e de finale retour de la Ligue des champions (20h45). Mais, forts de leur succès 1-0 à St-Jacques et d'une confiance en eux inébranlable, les Rhénans se disent prêts à relever le défi.

«Tout est encore ouvert après le match aller et cela témoigne bien de notre force», rappelle Alexander Frei, accompagné par son entraîneur Heiko Vogel et son capitaine Marco Streller en conférence de presse. Une délégation heureuse, souriante, blagueuse, tout à son bonheur de vivre pareil événement. De vivre ce «match du siècle».

«Il s'agissait déjà du match du siècle contre Manchester United, nuance Streller. Et nous avons bien fait le travail, malgré la pression.» Une pression qui sera peut-être encore plus importante dans le repaire de Bavarois avides de revanche, après un humiliant revers concédé chez ce minuscule voisin qu'il aime tant dominer.

Bayern Munich – un budget grosso modo dix fois plus important que celui du FCB (environ 340 mio de francs) et quatre Ligue des champions au palmarès – est en ébullition depuis samedi et sa large victoire 7-1 contre Hoffenheim, dans ce que les journaux allemands ont appelé un «Torgasmus» (orgasme de buts). Tendu la veille du match aller, le passage obligatoire devant les médias s'est cette fois-ci déroulé de manière autrement plus sereine pour Jupp Heynckes.

Le retour de «Robbéry»

«Toute l'équipe est affamée», a prévenu le coach après la victoire des siens. L'Allemand a continué sur sa lancée lundi. «Ce que nous avons réalisé contre Hoffenheim a fait du bien à toute l'équipe.»

A commencer par Arjen Robben, devenu le mal-aimé de l'Allianz Arena, auteur d'un doublé samedi et, surtout, d'un début de remise en question. "Nous sommes une équipe. Nous devons nous serrer les coudes. Sinon, nous n'y arriverons pas", a déclaré au sortir du terrain le Néerlandais, tancé pour son égoïsme.

Profitant d'une passe décisive de Franck Ribéry sur le 4-0 et lui rendant la pareille sur le 7-0 (le 11e but du Français en Bundesliga, son record de 2007/08 égalé), Robben a amorcé son retour en grâce et la renaissance du fameux tandem "Robbéry". Les deux ailiers stars du Bayern n'avaient plus marqué simultanément depuis le 3 décembre...

Or, comme l'équipe bavaroise peut toujours s'appuyer sur un Mario Gomez intenable à la pointe de l'attaque, le danger pour Bâle sera constant et se cristallisera sans doute dans une première demi-heure pénible à souhait. Le meilleur buteur du championnat (21) s'est fait l'auteur contre Hoffenheim de son 4e triplé de la saison et de son 11e en carrière (seuls Gerd Müller avec 32 et Klaus Fischer avec 12 ont fait mieux). L'international allemand a frappé 31 fois sur ses 35 dernières sorties !

Touché au tibia samedi, Gomez devrait quand même tenir sa place. Tout comme le revenant Bastian Schweinsteiger, le métronome du milieu de terrain, de retour au jeu sous les ovations du public munichois contre Hoffenheim.

Courage

«Nous devrons faire preuve de courage, reconnaît Heiko Vogel. Mais cela ne vaut pas uniquement pour mon équipe. Oui, courage est le mot juste pour mardi.» L'ancien entraîneur des juniors du Bayern sait pertinemment que le Rekordmeister s'est imposé à domicile 11 fois sur ses 12 derniers matches en Ligue des champions, 16 fois sur 18 toutes compétitions confondues cette saison.

«Mais nous n'avons jamais perdu à l'extérieur durant cette campagne, et des déplacements à Manchester ou chez le Benfica Lisbonne figuraient à notre programme», glisse malicieusement Streller, capitaine d'un FCB qui n'a connu qu'une seule défaite - contre Benfica au Parc St-Jacques - depuis le prise de pouvoir de Vogel sur son banc en octobre.

Dans l'attente d'un sixième quart de finale

D'autres chiffres peuvent plaider en faveur des Rhénans. Se qualifier malgré une défaite à l'aller n'est arrivé que 26 fois dans l'histoire de la Ligue des champions et le FCB, dans toutes ses aventures européennes, a passé l'épaule 13 fois sur 17 après s'être imposé chez lui en première manche.

L'extase d'un nouvel exploit ne peut passer que par la souffrance dans l'enfer de l'Allianz Arena. Tel est le prix à payer pour vivre un deuxième quart de finale de C1 après celui perdu en 1974 contre Celtic Glasgow. Un quart qui serait le sixième en Ligue des champions pour la Suisse.

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