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C'est la crise dans le vestiaire du Stade Nyonnais

Le staff s'apprête à faire le ménage dans le contingent de la première équipe. L'attitude des joueurs est montrée du doigt.

20 nov. 2012, 00:01
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sports@lacote.ch

Les non-convocations de Moustapha Ndoye, François Meuris, Rémy Boule - plus de 2770 minutes de jeu à eux trois cette saison -, Michael Leal et Marco Troisi, dimanche à l'occasion du derby face à Carouge, avaient de quoi surprendre. Les présences de Sonny Kok et Hugo Fargues - respectivement onze et douze titularisations en seize matches - sur le banc au moment du coup d'envoi ne faisaient que renforcer le sentiment d'incompréhension. Le Stade couvait-il une crise? La question méritait d'être posée, dimanche, à l'heure des comptes.

Après une série de cinq matches sans victoire (quatre revers, un nul), le club de Colovray n'a plus que cinq points d'avance sur la barre. Mais les maux du Stade se situent bien ailleurs. " Oui, on peut parler de crise, avouait l'entraîneur Bernardo Hernandez, joint hier par téléphone. Mais elle n'est pas sportive car les mauvais résultats peuvent toucher n'importe quelle équipe. La crise se situe à l'intérieur du groupe, qui se détériore; tous les gars ne tirent pas à la même corde. Et je ne parle pas forcément des joueurs présents en tribune."

 

Quitte à perdre...

 

Pour tenter de faire bouger les choses, le technicien nyonnais avait donc décidé de sanctionner plusieurs joueurs, les envoyant ainsi en tribune ou sur le banc des remplaçants. Préférant donner sa chance à un jeune de la réserve - Muslija (1994), un seul entraînement avec l'équipe première - ou à d'autres éléments, moins utilisés depuis le début de l'exercice. " Les joueurs "punis" ont eu assez de temps de jeu et de confiance jusqu'à aujourd'hui, glissait Bernardo Hernandez. Mercredi (ndlr: face à Delémont) , ils ont tous joué et n'ont pas été bons. Certains ont tout juste le niveau de deuxième ligue interrégionale et ils font la gueule lorsqu'ils sortent à la 60 e minute de jeu. Ce n'est pas normal. Dimanche, j'ai donc décidé de donner leur chance à d'autres gars. Ça n'a pas fonctionné, mais quitte à perdre, je préfère m'incliner comme face à Carouge, avec des éléments motivés et qui se battent pour le collectif."

Reste que les joueurs sanctionnés dimanche pourraient très bien se retourner contre le staff. " Nous y avons pensé, livrait Bernardo Hernandez. Si ces gars pensent être indispensables, ils font erreur. J'ai assez de joueurs financièrement abordables, dans mon réseau de connaissances, susceptibles de venir renforcer le groupe."

 

Railleries dans la tribune

 

D'autant que l'attitude qu'auraient affiché les éléments envoyés en tribune est déjà revenue aux oreilles du staff et du comité nyonnais. Auteurs de plusieurs moqueries envers leur propre équipe durant la partie, selon certains spectateurs, les bannis d'un jour pourraient devenir interdits de toujours. " Ils se permettent de critiquer alors qu'ils n'ont pas le niveau. On va trancher et je les ferai sauter avant qu'ils me fassent sauter. Car je peux le dire: il y a des joueurs qui tirent contre moi par simple frustration. Je me demande ce que ces gens foutent là. Il n'y a aucune star qui a un minimum de carrière pour s'estimer intouchable dans le groupe. Leur attitude est risible, j'aurais dû les virer avant."

Le temps de certains joueurs du Stade semble compté à Colovray. Des licenciements ne sont pas à écarter. Et ce, avant même l'ultime rencontre de l'automne, dimanche face à Zurich M21. " Les joueurs à l'état d'esprit négatif vont partir, sauf s'ils comprennent et changent d'attitude. Aujourd'hui, ils me dérangent moi, mais aussi le staff et leurs coéquipiers. Demain à l'entraînement (ndlr: ce soir à 18h30), j'aurai des discussions. Et certains ne sont pas à l'abri de nous quitter avant la fin de la semaine. De toute façon, que je les écarte avant ou après le dernier match, ça ne change pas grand-chose" , lâchait encore Bernardo Hernandez. Hier soir, il se réunissait avec son comité. Des dirigeants qui semblent faire confiance à leur entraîneur, à l'image du vice-président Claude Savioz ( lire ci-contre) .

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