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"Ce qu'il se passe ici est ridicule"

Bernardo Hernandez a écarté trois de ses joueurs jusqu'à lundi; à savoir Marco Troisi, Tom Olesen et Daryl Bürgi. Ce dernier, qui a choisi de claquer la porte, donne sa version.

23 nov. 2012, 00:01
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sports@lacote.ch

Les mesures annoncées par l'entraîneur Bernardo Hernandez (lire "La Côte" du mardi 20 novembre) n'ont pas été prises. Face à l'attitude trop individualiste de certains éléments de son contingent et leur volonté de le " faire sauter " de son poste - pour reprendre ses propos - le technicien du Stade Nyonnais songeait à plusieurs licenciements. Celui-ci s'est contenté de "donner congé" à trois de ses joueurs (Marco Troisi, Daryl Bürgi et Tom Olesen) jusqu'à lundi. Un trio de "vacanciers" anodin, seul Troisi ayant foulé les terrains de première ligue promotion cette saison, pour un total de 47 minutes de jeu seulement.

Quel en est l'intérêt? Ceux-ci paient-ils pour les autres? C'est en tout cas l'avis de Daryl Bürgi, conforté dans son idée initiale de départ suite à ces décisions .

 

Pédagogie et psychologie

 

" J'avais déjà prévu de m'en aller à Noël depuis un certain temps, glisse-t-il. Mais suite aux choix de l'entraîneur cette semaine, j'ai décidé de partir tout de suite. Ce qu'il se passe dans ce club est ridicule."

Si Bernardo Hernandez avait pointé du doigt le comportement " risible " de certains éléments de son contingent, le désormais ex-défenseur du Stade Nyonnais met, lui, en avant les carences du mentor de Colovray. " Que le coach ait des amis parmi les membres de l'équipe, je peux le concevoir. Mais ça doit rester en dehors du football. Sur le terrain, il doit rester neutre et impartial; ce n'est pas le cas, lâche le défenseur. Ce genre d'attitude crée forcément des groupes. C'était déjà le cas avec Jean-Michel Aeby la saison dernière. John Dragani était en mesure de gérer le groupe. Peut-être que grâce à son métier de professeur, il savait être pédagogue et psychologue; des qualités que Bernardo (ndlr: Hernandez) n'a pas."

 

"On sert de prétexte"

 

Le technicien nyonnais avait jeté la pierre à ses joueurs, mardi dans nos colonnes. Mais selon Daryl Bürgi, celui-ci porte également la responsabilité de l'ambiance qui règne actuellement au sein du vestiaire de la première équipe: " Pour le staff et les dirigeants, il y a des joueurs qui tirent contre Bernardo. Mais des gars qui critiquent, ça existe dans toutes les équipes de football. Le rôle du coach est d'éviter que ça dégénère. Là, c'est trop tard; il y a des clans établis dans l'équipe."

Selon les dirigeants nyonnais (lire ci-contre), Daryl Bürgi, Marco Troisi et Tom Olesen n'ont rien à voir avec les joueurs menacés par Bernardo Hernandez mardi. " Ils choisissent de mettre à l'écart trois gars qui n'ont pratiquement jamais joué, relève Bürgi . A mon avis, on sert de prétexte pour calmer la presse et les vestiaires. Les gars qui critiquent et qui tirent contre le groupe ont juste reçu une punition (ndlr: un match dans la tribune, dimanche dernier). Certains qui le font aussi étaient même sur le terrain." L'avis de Daryl Bürgi ne reste évidemment que le sien. Publiquement du moins. Mais la tempête a envahi le vestiaire du Stade. Bernardo Hernandez, injoignable depuis mardi, saura-t-il la gérer ?

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