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Christian Constantin: le rendez-vous de sa vie?

L'envoyé spécial du Nouvelliste a suivi le président sédunois et son équipe, mercredi à Turin.

29 août 2012, 21:30
Christian Constantin, à la sortie des locaux turinois d'Edge, la société qui gère les intérêts d'Alessandro Del Piero, à 20h30.

Ce mercredi, lors de son arrivée au numéro 10 du boulevard Marconi, adresse des bureaux du frère et agent d'Alessandro Del Piero, c’est le visage crispé que Christian Constantin descend d’une grosse Audi noire. A ses côtés, Gaetano Marotta – agent de joueur d’origine italienne, mais natif de Monthey – est lui aussi très tendu face à l’enjeu: porter en Valais le joueur le plus célèbre d’Italie. Une tension que celui qui sert d'intermédiaire dans ce dossier cache derrière de grosses lunettes noires.

Le Chablaisien est tellement pris dans ses pensées, que lorsqu’il nous serre la main avant d’entrer dans l’immeuble, il ne nous reconnaît pas. Et ce, alors que nous nous connaissons depuis vingt ans et avons joué quelque fois au football ensemble.

Deux heures et demi plus tard, à la sortie, changement d’attitude. Visiblement, la rencontre avec Del Piero ainsi que son frère et agent Stefano s’est bien déroulée. On retrouve le vrai Christian Constantin, le visage qui cache mal un sourire, le verbe à nouveau blagueur. Pourtant, le président du FC Sion se borne à déclarer que les discussions avec les Del Piero reprendront le lendemain. Mais son attitude détendue en dit plus que les mots.

«C’est positif»

Et lorsqu’on lui fait remarquer qu’il n’a certainement pas discuté pendant 150 minutes pour des prunes, que c’est un signe positif, il balance: «si on doit se revoir jeudi, c’est bien entendu positif.»

A ses côtés, Gaetano Marotta qui me connaît fort bien, me salue une seconde fois. Et il a l’air étonné de me voir à Turin, alors que deux heures plus tôt, nous nous serrions la main au même endroit…. Il finit par me dire : «Mais tu fais quoi ici? Christian m’a dit que tu suivais l’affaire de près, mais je te croyais en Suisse.» Un épisode révélateur de l’état de tension des Valaisans à leur arrivée à Turin.

Mais Del Piero a-t-il ou va-t-il dire oui au FC Sion? Pendant les quatre ou cinq heures passées à attendre au pied de l’immeuble turinois avec nos confrères de la presse et de la télévision italienne, les chances du club suisse de l’emporter étaient jugées minces par ces spécialistes du calcio. Mais lorsqu’on leur faisait remarquer que les discussions duraient bien plus longtemps que lors du premier rendez-vous de lundi au même endroit, les opinions se faisaient moins tranchées au fil des heures.

Difficile à croire

Il n’en demeure pas moins que pour les journalistes italiens, il semble difficile de croire que Del Piero puisse choisir le FC Sion. Presque inconcevable, au-delà des négociations en cours qui se précisent. Néanmoins, un autre détail démontre que le FC Sion semble bel et bien avoir le vent en poupe à Turin. A la fin de la réunion de mercredi soir, les Valaisans ont tenté de filer à l’anglaise par l’arrière. C’était mal connaître les photographes et journalistes italiens qui se sont précipités à cet endroit. La grosse Audi a fini par déguerpir en attendant des consignes.

La voiture du Nouvelliste a commencé alors à tourner autour du bâtiment, pour empêcher toute sortie en cachette. Et notre équipe a envoyé un SMS à Christian Constantin, lui proposant une solution pour semer tout le monde… sauf le NF. Trop tard, l’équipe du FC Sion, lassée d’attendre, avait décidé d’affronter la presse par la grande porte de devant…  En essayant d’en dire le moins possible.

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