Dix, sept ou quatre points: quel sera l’écart accusé par le Lausanne-Sport sur le Servette FC samedi soir après un derby lémanique à la Pontaise qui pourrait accueillir plus de 8000 spectateurs.
Même s’il souligne qu’un nouveau championnat commencera en février prochain et que ce derby n’impose pas vraiment une pression supplémentaire, Giorgio Contini reconnaît que son équipe jouera très gros samedi. «Ce derby est très important pour nous, avoue-t-il. Son issue déterminera l’écart entre les deux équipes. 10 ou 4 points de retard, ce n’est pas la même chose.»
Un acte I qui a compté
Engagé cet été avec un seul objectif – le retour en Super League dès juin prochain -, Giorgio Contini a traversé bien des turbulences ces dernières semaines. Depuis exactement le 31 août dernier, le soir où Lausanne s’était imposé chichement 1-0 à Genève à… onze contre neuf. «Je ne pense pas que cette victoire nous ait fait plus de mal que de bien, glisse-t-il. Nous avions réussi une belle entame, mais nous avions été incapables de contrôler cette rencontre comme nous aurions dû le faire. Normalement, cela aurait dû être 3-0 ou 4-0 pour nous avec cette double supériorité numérique. Et à l’arrivée, c’est Servette qui a acquis une certaine confiance depuis ce soir-là avec sa faculté de nous bouger malgré deux hommes de moins!»
Après cet acte I du derby, Lausanne a très vite perdu l’avantage de 5 points sur le Servette FC qu’il s’était procuré à la faveur de sa victoire. «Il y a eu la première pause internationale qui a coupé notre élan. Nous avons ensuite été éliminés en Coupe de Suisse par le FC Sion avant de concéder trop de nuls. Celui contre Wil le 29 septembre alors que nous menions 2-0 fut bien cruel. Nous avons été quelque peu boudés par la réussite alors que Servette pouvait s’imposer 3-2 à Kriens grâce à deux buts inscrits dans le temps additionnel.»
Du mieux depuis deux matches
Giorgio Contini se félicite toutefois du visage présenté par son équipe lors des deux derniers matches. L’équipe a retrouvé un certain allant dans un 4-2-3-1 qui place Francesco Margiotta à la pointe de l’attaque juste devant l’ancien… Servettien Maxime Dominguez. «Il est vrai que l’équipe se reprend un peu tardivement, concède l’entraîneur. Mais il a fallu du temps pour arrêter des choix et pour donner un nouvel état d’esprit à l’équipe.»
Giorgio Contini admet que la relégation a laissé des traces dans la tête des joueurs. «Plusieurs d’entre eux ont cru retrouver très vite un contrat en Super League ou ailleurs, glisse-t-il. Ils ont compris que les portes, contrairement aux dires de leurs agents, ne s’ouvraient pas aussi facilement.»
Sept victoires de rang
Lausanne-Sport s’attaquera samedi à une équipe qui reste sur une série de sept victoires de rang. «Une équipe très expérimentée alors que Lausanne évolue aujourd’hui avec des joueurs de 20 ans, Lucas Pos et Cameron Puertas, et deux de 22 ans, Joao Oliveira et Maxime Dominguez, précise Giorgio Contini. On me demande de monter en Super League mais aussi de donner de réelles opportunités aux jeunes». Avec cette dernière remarque, il entend souligner qu’Alain Geiger n’est pas, au Servette FC, soumis aux mêmes contraintes.
Mais si Giorgio Contini «jalouse» son confrère, c’est parce que ce dernier possède dans ses rangs un joueur d’exception en la personne de Miroslav Stevanovic. «Stevanovic n’a rien à faire en Challenge League, affirme le coach du LS. C’est un joueur magnifique, qui sent admirablement le jeu. Je suis convaincu que s’il jouait aujourd’hui aux Young Boys, il serait aussi fort, voire plus fort, qu’un Miralem Sulejmani.» Il faut espérer pour Giorgio Contini que le Bosniaque ne voudra pas le démonter à tout prix samedi à la Pontaise.