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Dans les vestiaires du ballon rond

Visite guidée du siège de l'UEFA, qui a établi ses quartiers en terres nyonnaises en 1999.

13 juin 2012, 00:01
La vue depuis le toit de la «Maison du football» est impressionnante. Il est possible de voir le Léman quasiment de bout en bout. Tout a été pensé pour que les différents édifices s'intègrent au mieux dans le paysage.

Cela fait maintenant plus de douze ans que l'UEFA est établie à Nyon. L'instance dirigeante du football européen possède désormais quatre bâtiments proches du lac et gère le centre sportif de Colovray. Le fait d'avoir renommé ses quartiers "Campus UEFA" prend toute sa valeur depuis quelques mois déjà et la sortie de terre des deux derniers édifices, côté Jura de la route cantonale.

Créée en 1954 à Bâle lors de la Coupe du monde, l'UEFA s'est installée à Paris puis s'est rapidement déplacée à Berne. La situation de la Suisse, épargnée par la guerre et au centre de l'Europe géographique, était idéale. En 1991, lors de la création de la Ligue des champions, l'association, trop à l'étroit et trop éloignée des aéroports doit déménager. Les employés préfèrent Genève à Zurich. Parmi les huit offres émanant des bords du Léman, celle de Nyon est retenue. C'est là que la Maison du football, le premier bâtiment - conçu pour mettre en valeur le paysage - est inauguré le 1er octobre 1999. Avec ses larges baies vitrées, il ne dépasse que de 1,20 m la hauteur de la route du lac.

Une deuxième phase de travaux primordiale

En préparant l'Euro 2004, l'UEFA est à nouveau à l'étroit. De 2005 à 2008, elle se voit obligée de louer des locaux derrière la gare de Nyon avant d'acheter un terrain de 18 000 m 2 à la Métairie. Grâce à une collaboration avec les autorités communales et cantonales, elle arrive à changer le plan de quartier. Prévu pour du médical ou du paramédical, le lieu pourra accueillir les bureaux de l'instance. Ces derniers devront toutefois être discrets, "afin de garder une belle entrée de Nyon" , selon Jean-Paul Turrian, conseiller du président.

Le bâtiment conçu en couronne circulaire "La Clairière", dont le nom est dû à son cadre végétal, est construit à la pointe de la technologie. Son inauguration a lieu en mai 2010. Normes Minergie-Eco, eau de pluie pour les toilettes, pas de stores grâce aux "casquettes", pompes à chaleur et autres, tout est pensé et construit en quinze mois. Le bâtiment ne va pas sans ressembler au Learning Center de l'EPFL. Le trou du "donut géant" est parsemé de quelques conifères.

En dessous, on retrouve un parking souterrain de 200 places, qui relie quasiment "La Clairière" au bâtiment de Bois-Bougy (lire ci-dessous).

Dernier petit îlot de paix du campus, la villa "La Falaise". Acquise avec le terrain qui appartenait à la clinique de la Métairie dans la fin des années nonante, la maison a été aménagée en bureaux pour une trentaine de collaborateurs. Rénovée en 2011, elle sert désormais de lieu de réception pour les grands pontes qui se rendent en terres vaudoises pour y rencontrer notamment Michel Platini. "Il semble que nous ayons désormais suffisamment de place et nous ne devrions plus avoir besoin d'agrandir nos locaux" , informe Stéphane Igolen, directeur des services à l'UEFA.

Pas d'aide pour la halle multisport

Enfin, depuis plus d'une année, l'UEFA s'occupe de la gestion de Colovray et l'utilise pour former notamment entraîneurs et arbitres. Sept fois par année, une vingtaine d'hommes en noir viennent passer un mois à l'académie. Par ailleurs, les clubs locaux conservent le droit de profiter du centre sportif. "On a au moins maintenu les mêmes prestations qu'avant, assure Stéphane Igolen. Depuis qu'on est arrivé, on a rénové le terrain synthétique et on en a construit un nouveau. On essaie de mettre en avant la qualité de la pelouse." Des compétitions internationales de football féminin y ont lieu régulièrement.

L'UEFA est également chargée de maintenir Colovray aux normes pour que le Stade Nyonnais puisse y évoluer. Mais les travaux ne seront pas nécessaires après la relégation des "jaune et noir". "De toute façon, le but n'est pas de construire un stade de 10 000 places, révèle Jean-Paul Turrian. Nous voulons garder la tribune en gazon. Mais nous menons ensemble des réflexions pour développer Colovray." Par ailleurs, l'UEFA est ferme sur un point, elle ne va pas aider à construire une éventuelle halle multisport. "Michel Platini a assuré ne pas vouloir rentrer dans quelque chose qui n'est pas dans nos compétences, lance Jean-Paul Turrian. Nous sommes une fédération de football. Si la météo est trop mauvaise, nous pouvons toujours organiser des camps à Malte par exemple."

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