Deuxième victoire de Bâle face à Chelsea !

Les Rhénans n'ont donc plus besoin que d'un nul le 11 décembre à Gelsenkirchen contre Schalke (qui a fait 0-0 face au Steaua Bucarest) pour décrocher son billet pour les 8es de finale, puisqu'ils devancent désormais les Allemands d'un point. Un billet déjà composté par Chelsea en dépit d'une prestation plus que décevante.

Royal en défense et impérial à la relance, Fabian Schär a mis sur orbite d'un coup franc de 70 mètres Mohamed Salah qui, comme à l'aller en septembre (2-1), ne s'est pas privé pour tromper Petr Cech à la 87e. Une attente interminable pour un final en apothéose venant couronner un match magnifique des Bâlois.

Chelsea a malgré tout finalement obtenu ce qu'il était venu chercher sur les bords du Rhin, à savoir une qualification pour le tour suivant sans puiser dans ses réserves, en prévision d'un décembre plus que chargé avec neuf matches au programme. Dommage pour un Parc St-Jacques qui aurait mérité en cette froide soirée une plus grande implication de la part d'un géant d'Albion pouvant se permettre de laisser sur son banc au coup d'envoi Ashley Cole, Fernando Torres, Juan Mata, André Schürrle, Kevin De Bruyne et Eden Hazard...

Les Bâlois ont en définitive été les seuls à se charger de procurer des émotions aux 35'208 spectateurs. Un rôle que la formation de Murat Yakin a pris au sérieux, convoquant par son enthousiasme et son attitude positive dans le jeu l'enivrant parfum des grands soirs européens dont le Joggeli se délecte depuis plusieurs saisons déjà.

Le but de Salah - qui rapportera très gros au quadruple champion de Suisse lors d'un prochain mercato - est intervenu après un nombre hallucinant d'occasions franches manquées (par Salah notamment) et après un penalty que M. Lannoy aurait dû donner pour une main de Lampard dans la surface (17e). Moins brillant cet automne qu'il ne l'avait été, par exemple, au printemps dernier lors de son épopée jusqu'en demi-finale de l'Europa League contre Chelsea, le FCB a su se transcender pour l'événement.

Or, quand chacun des joueurs de Murat Yakin évolue à son meilleur niveau, ce collectif est capable de renverser des montagnes. Par la fougue de Salah, la maestria de Schär, la puissance d'Ivanov ou de Xhaka, l'intelligence de Frei, le rayonnement d'Elneny, la générosité de Stocker ou Serey Die, la science du jeu en pivot de Streller.

Reste désormais à ne pas crever au poteau dans deux semaines sur la pelouse de Schalke. Même s'il est d'ores et déjà assuré de prendre part au moins aux 16es de finale de l'Europa League, Bâle ne se satisfera sans doute pas d'une telle issue. Plus maintenant.