C'est une nouvelle bombe dans le milieu déjà peu reluisant du football mondial. Dans son édition de samedi, le New York Daily News révèle que Chuck Blazer, ancien membre du comité exécutif de la FIFA a espionné l'organisation pour le compte du FBI durant près de trois ans.
Blazer, 69 ans, aujourd'hui retiré des affaires parce qu'atteint d'un cancer, était aussi secrétaire général de la CONCACAF, la confédération des fédérations d'Amérique centrale et du Nord.
Vivant à New York, il avait un train de vie dispendieux. Louant notamment un appartement sur Central Park à plus de 17'000 francs par mois et un autre logement destiné uniquement... à ses chats. Selon le "Daily News", Blazer aurait détournés plusieurs millions de dollars durant ses 20 années de règne, sans pour autant payer d'impôts durant près d'une dizaine d'années.
Il s'est donc retrouvé avec les autorités fiscales et même le FBI sur le dos. Dès 2011, l'agence fédérale lui aurait alors proposé un arrangement: il pouvait éviter la prison s'il espionnait les dirigeants du football mondial, eux aussi dans son collimateur.
Ils l'ont ainsi équipé d'un porte-clé doté d'un microphone. Un gadget digne de James Bond que Blazer a promené sur les tables les plus huppées du monde, notamment lors des derniers Jeux Olympiques de Londres, en 2012. Tout était préparé, puisqu'avant de s'envoler pour l'Angleterre, l'Américain avait contacté tous les dirigeants visés par le FBI par e-mail afin de fixer des rendez-vous.
Il faut dire que Chuck Blazer était un homme très influent au sein de la FIFA. Et en particulier en ce qui concerne les affaires de corruption et de pots-de-vin. Grâce à lui, le FBI a notamment pu faire la lumière dans différentes affaires sombres au sein de la FIFA. A commencer par le cas de Jack Warner, ancien président de la CONCACAF, pris la main dans le sac en 2011 pour avoir donné des enveloppes remplies d'argent à des officiels de la FIFA: