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Football - Challenge League: Servette bat Lausanne 3-1 et est promu en Super League

Six ans après, Servette retrouve une place en Super League. Dans un Stade de Genève en feu, les Genevois ont remporté 3-1 contre Lausanne vendredi soir et sont mathématiquement assurés de terminer premier de Challenge League. Lausanne peut quant à lui perdre sa place de barragiste ce samedi.

10 mai 2019, 22:04
Servette retrouve une place en Super League. Stefanovic avait ouvert la marque après seulement 5 minutes.

6 ans. C'est le temps qu'a dû patienter le Servette FC pour retrouver la Super League. Les Genevois ont validé leur promotion, après leur succès 3-1 contre Lausanne devant plus de 20'000 spectateurs.

Servette était en mission dans ce derby lémanique. L'entame de match des Grenat n'a pas permis d'en douter. Le but de Miroslav Stevanovic à la 4e minute de jeu était - déjà - logique. Sa reprise de la tête au deuxième poteau suite à un corner de Sébastien Wüthrich (prolongé par Steve Rouiller) a simplement attesté de l'intensité mise jusque-là. Pressing haut, densité sur les deuxièmes ballons, transitions rapides: les Genevois avaient pour idée d'étouffer Lausanne.

 

 

Mais le SFC a été confronté à deux imprévus: un but annulé à Koro Koné pour hors-jeu (9e) et surtout l'égalisation lausannoise au sortir du premier quart d'heure. Le malheureux complice? Jérémy Frick. Le portier servettien a détourné dans son propre but un corner de Francesco Margiotta. La bévue, puisque c'en est une, a brisé net l'élan genevois. De quoi laisser Lausanne avoir voix au chapitre. Frick a aussi pu se rattraper de ses erreurs, comme lorsqu'il a sorti une frappe de Margiotta (45e+5).

Stevanovic, match-winner

Sauf que voilà, comme souvent avec les Grenat cette saison, le SFC a fait la différence en bout de match. Toujours plus frais physiquement, toujours tourné vers l'avant, Servette a tué une rencontre que le LS aspirait à endormir. Comme un symbole, c'est Miroslav Stevanovic, le meilleur de joueur de Challenge League, qui a une nouvelle fois délivré le public genevois, lequel a largement répondu présent pour l'occasion (au point d'envahir le terrain quatre minutes avant la fin de la partie, ce qui a failli gâcher la fête...).

 

 

Sur un coup franc excentré côté droit, le centre du Bosnien a trouvé la tête d'Alexandre Alphonse (74e). Et quasi dans l'enchaînement, c'est la passe de Follonier qu'a transformé Kastriot Imeri. Que l'international junior de 18 ans marque le but qui entérine la montée est également un signe fort: dans cette équipe servettienne, c'est lui le porte-étendard d'une formation genevoise orpheline d'un club de l'élite depuis tant d'années. C'est désormais du passé.

Servette a appris

Servette terminera donc la saison à la place où Lausanne, frais relégué, aspirait à se trouver. Le camouflet est évident pour les Vaudois, qui avaient pourtant présenté un budget "Super League" pour survoler la deuxième division. Mais les investissements consentis par leur riche propriétaire Ineos se sont heurtés à la réalité du terrain: moins armés offensivement et moins audacieux que le SFC, ils ont perdu trop de points dans une Challenge League semée d'embûches. Et leur place de barragiste n'est même plus assurée, avec Aarau qui peut les dépasser samedi.

Les Genevois, eux, avaient l'expérience de ce championnat où, pour dominer, mieux vaut jouer que se replier. Ils ont appris de leurs erreurs, comme souvent depuis l'arrivée de Didier Fischer et de la Fondation 1890 à la tête du club de la Praille. Et avec Alain Geiger, ils ont trouvé le guide qui leur faisait défaut pour performer dans cette ligue. A la surprise de tous, le coach valaisan a su donner une liberté bienvenue à ses individualités. En retour, celles-ci lui ont permis de se refaire un nom aux yeux du football suisse. Après des années d'absence, Servette et lui retrouveront avec orgueil la Super League dès le mois de juillet.

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