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Hitzfeld s'explique sur son doigt d'honneur

Furieux contre l'arbitre dans le match de vendredi soir face à la Norvège (1-1), le sélectionneur suisse Ottmar Hitzfeld a perdu ses nerfs à plusieurs reprises. Explications.

13 oct. 2012, 15:40
Ottmar Hitzfeld s'est montré furieux à plusieurs reprises contre l'arbitre.

"Rien de grave, nous restons premiers du groupe." Steve Von Bergen, aigri après le match nul de la Suisse contre la Norvège vendredi à Berne (1-1), n'en a pas pour autant oublié l'essentiel: la sélection d'Ottmar Hitzfeld demeure très bien placée dans la course à la Coupe du monde 2014.

Hitzfeld, justement, était au coeur de toutes les attentions samedi matin lors de l'entraînement de son équipe (ou plutôt des remplaçants) à Jona. Auteur à deux reprises d'un geste déplacé et inélégant, à la mi-temps puis au terme de la rencontre, l'Allemand a essayé d'anticiper la polémique en convoquant la presse.

"J'étais amer de ne pas avoir pris les trois points", explique-t-il loin des panneaux publicitaires officiels de l'ASF devant lesquels il se présente d'habitude toujours avant de répondre aux médias. "Je suis désolé de ce qui s'est passé."

Furieux de l'arbitrage de M. David Fernandez Borbalan, le sélectionneur est simplement sorti de ses gonds. Il refuse toutefois de confirmer que son geste (un doigt d'honneur) était directement adressé à l'Espagnol. "Peu importe en direction de qui je l'ai fait", élude-t-il en affirmant ne craindre aucune sanction de la part de la FIFA. "Comment pourrait-on me sanctionner pour un doigt d'honneur que je me suis adressé à moi-même ?"

Souvenirs, souvenirs...

Délégué aux équipes nationales, Peter Stadelmann essaie d'atténuer la portée du geste de l'Allemand. "Ce fut un match avec beaucoup d'émotions, que l'on se doit, il est vrai, de canaliser. Mais M. Hitzfeld regrette ce qu'il a fait." Le sélectionneur avait déjà été au coeur d'une même affaire lors du Mondial 2010, quand il avait tendu un doigt suspect en direction du directeur de jeu après l'expulsion de Valon Behrami contre le Chili.

M. Fernandez Borbalan lui-même semble provoquer des spasmes digitaux particuliers. C'était déjà lui, en effet, qui avait dirigé la Supercoupe d'Espagne 2011 entre le Real Madrid et Barcelone durant laquelle José Mourinho avait placé son index dans l'oeil de Tito Vilanova, alors assistant de Guardiola...

Mis également hors de lui par l'arbitre. Stephan Lichtsteiner défend son coach. "Cela prouve qu'il est derrière nous à 100% et qu'il vibre avec nous." Le latéral de la Juventus s'est ensuite montré très dur envers M. Fernandez Borbalan. "Nous travaillons toute la semaine et nous ne gagnons pas le match à cause de l'arbitre. Les joueurs sont les premiers à commettre des erreurs et je n'ai pas de problème avec les erreurs d'arbitrage. Mais là, c'était à se demander s'il ne le faisait pas exprès. Il nous a volé des points. Et ce sera à nous d'être la cible des critiques si nous ne nous qualifions pas pour le Brésil !"

Sobriété

Gêné dans sa sortie par Forren sur le corner qui a permis à Hangeland d'égaliser, Diego Benaglio se veut plus sobre que son coéquipier. "La Norvège a cherché à me bloquer systématiquement sur ma ligne lors des balles arrêtées. Peut-être aurait-on pu siffler faute une ou deux fois. Cela fait néanmoins partie du jeu. Mais on peut aussi se dire que Hangeland est relativement seul dans cette surface... Nous étions endormis sur ce corner. Dans l'ensemble, ce fut une bonne rencontre et nous poursuivons notre chemin vers le Brésil."

Michel Pont, "totalement frustré" par ce nul, estime lui que la Suisse "a clairement perdu deux points" vendredi. "Mais ce point du nul, nous le prenons et nous relèverons la tête pour mardi en Islande", conclut l'entraîneur-assistant.

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