Plus le temps passe et plus Giuseppe Luongo, ancien président du Stade Nyonnais et aujourd'hui encore mécène du club, doit se dire qu'il sera compliqué de s'approprier le Servette FC.
Après avoir déclaré, ce week-end, être intéressé à reprendre le flambeau délaissé par Majid Pishyar au bout du lac, le patron de la société Youthstream s'est heurté ce lundi à un quasi silence de la part des avocats servettiens. " Il n'y a rien de nouveau. Au contraire, c'est même devenu assez flou, nous a déclaré Giuseppe Luongo, en fin d'après-midi. Nous voulons officialiser notre candidature pour reprendre le club, mais personne ne nous répond clairement." Pas plus d'informations du côté du cabinet de M e Olivier Péclard, avocat du Servette FC. " M e Péclard n'a aucune déclaration à faire", a répondu dans un premier temps la secrétaire du cabinet.
Le club a-t-il été vendu?
Pour Giuseppe Luongo, ce silence semble vouloir dire que Servette aurait trouvé un repreneur. " Ils ont peut-être trouvé quelqu'un... En plus, il paraîtrait que Monsieur Pishyar ne veuille plus céder le club gratuitement. Je ne sais pas trop ce qui se passe. Nous avons rencontré les personnes qu'il fallait et avons un projet sérieux. Il ne faut pas non plus forcer les choses." Comme résigné, l'actionnaire principal du Stade Nyonnais revoyait ensuite ses priorités. " Le plus important, c'est que Nyon fasse trois points face à Aarau ce week-end." Le feuilleton Giuseppe Luongo à la tête de Servette n'aura peut-être duré que deux jours. A moins que... Finalement, hier en début de soirée, M e Olivier Péclard répondait à notre appel: " Je reçois cinquante téléphones par jour, certains sont des plus farfelus. Nous essayons de donner le plus d'informations que nous pouvons, mais nous n'arrivons pas à répondre à tout le monde ", expliquait-il
Un délai de 24 à 48 heures
Servette a-t-il trouvé son repreneur, au grand dam de Giuseppe Luongo? " Non. De toute manière, nous ne communiquerons pas sur ce sujet tant qu'il n'y aura rien de substantiel. M e Ibarrola (ndlr: l'avocat de Giuseppe Luongo) m'a appelé aujourd'hui. Les contacts viennent donc d'être noués. Mais pour que cela se finalise, cela prendra 24 ou 48 heures. On parle quand même de beaucoup d'argent" , répondait l'avocat du club grenat.
Pourtant, le temps presse, la faillite de Servette pouvant tomber d'un moment à l'autre. " Elle aurait pu être annoncée jeudi dernier déjà. Ou aujourd'hui (ndlr: lundi) . Il est clair que nous n'avons pas beaucoup de temps. Mais même si quelque chose tombe, nous aurons encore un délai de dix jours (ndlr: par l'intermédiaire d'un recours) pour agir" , concluait M e Péclard. JEROME REYNARD