La donne est simple: si Servette ne s'impose pas, ce soir à la Pontaise face au Lausanne-Sport (20h30), il évoluera en Challenge League la saison prochaine. Avec quatre points de retard, à deux journées de la fin du championnat, sur son adversaire du jour et premier non-relégable, le club grenat n'a pas d'autre choix.
En face, le LS est donc en bien meilleure posture. Les Vaudois restent sur un succès (3-0) contre Lucerne, alors que Servette a largement mordu la poussière à Saint-Gall (4-1), dimanche, perdant de surcroît deux défenseurs titulaires (Moubandje et Mfuyi), expulsés en fin de rencontre. Jamais battu par les Grenats à la Pontaise depuis que les deux voisins sont de retour dans l'élite du football helvétique (2011), Lausanne a l'avantage. Psychologiquement du moins.
"Pas de pression supplémentaire"
Genevois de sang et lausannois de maillot, l'attaquant Jocelyn Roux avait été crédité d'un but (le 2-1) et deux passes décisives (sur les 3 e et 4 e réussites vaudoises), en juillet dernier lors du premier derby lémanique de la saison à la Pontaise (5-1). Avec les blessures de Guié-Guié et Moussilou, l'ancien buteur du Stade Nyonnais devrait profiter des absences de deux concurrents offensifs et être amené à débuter la rencontre, ce soir. " Je ne ressens pas de pression supplémentaire; ça reste une partie de football. Et puis, on fait ce sport pour ce genre de match, décisif. Depuis le banc, ce n'est pas marrant, alors si je peux être acteur et influencer le cours de la rencontre, c'est tant mieux , réagit celui qui n'a débuté que 12 parties (2 buts) cette saison sous le maillot du LS. J'ai vécu une année délicate. Du coup, j'essaie d'aller chercher un peu de confiance où je peux ."
Et forcément, Jocelyn Roux se remémore la première confrontation, qu'il avait largement influencée. " Ce fut un superbe match pour moi et l'équipe. Il faut que l'on tente de reproduire la même prestation demain (ndlr, ce soir), même si Servette proposera une toute autre adversité. L'entame de la rencontre sera très importante. Essayons de ne pas prendre un but durant le premier quart d'heure et, au mieux, d'en marquer un ."