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L'équipe de Suisse bat la Croatie 4 à 2

De très bons Helvètes, emmenés par un excellent Shaqiri, s'imposent 4-2 en Croatie lors du dernier match de préparation au Mondial.

16 août 2012, 07:01
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Les matches amicaux sont parfois trompeurs mais peuvent aussi être riches en enseignements. En ce sens, les nouvelles en provenance de Split sont excellentes pour l'équipe de Suisse qui s'est imposée 4-2 face à la Croatie pour son dernier match de préparation avant les choses sérieuses (lisez éliminatoires de la Coupe du monde).

Un résultat prestigieux, la Croatie occupant le neuvième rang du classement Fifa, alors que les Helvètes ne sont que 23es. Qui plus est, les Croates fêtaient le centenaire de la fédération et il s'agissait du premier match du nouveau sélectionneur, Igor Stimac. Donc, ils ne devaient pas manquer de motivations...

Avec la manière

Or la Suisse ne s'est pas contentée de gagner, elle y ajouté la manière. Que ce soit en match officiel - l'inoubliable victoire contre l'Espagne en 2010 - ou en amical - le succès historique face à l'Allemagne, le 0-0 ramené des Pays-Bas - la troupe d'Hitzfeld a déjà prouvé qu'elle savait y faire face à des adversaires plus cotés. Mais parfois - contre les Ibériques ou les Bataves - au prix d'une érection de barricades à faire pâlir les constructeurs de la Muraille de Chine.

Pas hier soir. La Suisse a accepté le défi du jeu, de la technique et elle a gagné. Son système en 4-2-3-1 devient réellement efficace . Il y a de moins en moins de déchet dans les passes et les combinaisons offensives se font toujours plus tranchantes. Aussi parce que le "petit" Shaqiri progresse à pas de géant. Le transfuge du Bayern est véritablement le patron du milieu de terrain quand il s'agit d'apporter le danger. Et peu importe qu'il parte de la droite comme en première période ou du centre comme en seconde. Tout le monde le cherche et à raison puisqu'il a été impliqué sur les quatre réussites helvétiques!

Doublé de Gavranovic

La bonté du système mis en place par Hitzfeld s'est confirmée en seconde période quand plusieurs interprètes de la phase offensive ont changé, mais pas le résultat ni l'efficacité. Tout juste est-il judicieux de remarquer qu'au poste de centre-avant, Mario Gavranovic a largement remporté son duel à distance avec Admir Mehmedi, finalement davantage à son aide sur la droite en seconde mi-temps. L'ancien Xamaxien, auteur de deux buts d'excellente facture, n'a pas exulté, en signe de respect pour son pays d'origine. Il l'a certainement fait intérieurement et non seulement parce qu'il a sans doute donné des regrets à ses adversaires d'un soir. Dans la frêle hiérarchie des avants de pointe, le Zurichois se pose en sérieux concurrent de l'absent Der diyok.

Si le milieu de terrain et l'attaque ont donné pleine satisfaction, la défense n'a pas démérité non plus. Rodriguez a été un peu emprunté en première période mais Ziegler représente plus qu'une alternative. Sur la droite en revanche, Lich tsteiner, même pas au top (tout comme Inler et Behrami il a disputé la Supercoupe d'Italie à Pékin le week-end passé) est quand même plus fiable que Gelson Fernandes, dont ce n'est pas le poste de prédilection. La prestation de charnière centrale Von Bergen - Djourou, qui sera certainement alignée pour le début des éliminatoires mondiales, a été plus que suffisante. Cela même si le Genevois est allé decrescendo (une bourde à l'heure de jeu a failli coûter un but). De toute façon, sans Senderos, il n'y a pas mieux.

Champions des matchs amicaux

Cette superbe victoire ne signifie pas pour autant que les Helvètes sont est déjà qualifiés pour la Coupe du monde. Si l'on prend en considération les matches amicaux de ces dix derniers mois, on note que la Suisse a été bonne avec les équipes censées être meilleures qu'elle (Allemagne, Pays-Bas, Croatie), alors qu'elle souffre face aux plus petites (Luxembourg, Roumanie). Clairement, aucun des adversaires des hommes d'Hitzfeld dans la course au Brésil - Slovénie, Norvège, Islande, Albanie et Chypre - ne dispose des qualités techniques des Croates qui ont pu se permettre le luxe de laisser sur le banc pendant plus d'une heure leur star Modric. Alors, méfiance malgré la joie légitime.

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