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Le FC Bâle joue son avenir ce soir avec la réception de Ludogorets Razgrad

Avec l'accueil de Ludogorets Razgrad ce mardi soir au Parc St-Jacques, le FC Bâle jouera une bonne partie de son avenir en Ligue des champions.

04 nov. 2014, 06:49
L'entraîneur de Bâle Paulo Souza en est le premier conscient. "Nous avons fait des erreurs, mais nous sommes souvent arrivés à corriger cela au fil du match".

Battre Ludogorets Razgrad et s'offrir une finale à Anfield Road. Dans un groupe promis à l'incontestable - et incontesté - Real Madrid, le FC Bâle jouera une bonne partie de son avenir en Ligue des champions mardi au Parc St-Jacques (20h45).

La situation de ce groupe B est encore plus tendue que dans un triangle amoureux de tragédie grecque. Parce qu'à la fin, un seul des trois prétendants au deuxième ticket pour les huitièmes de finale aura le coeur léger. Avec trois points au compteur, à déjà six longueurs de Madrid, Bâle, Ludogorets et Liverpool ne peuvent pas se permettre le moindre faux pas dans leurs confrontations directes.

La rageante défaite concédée par les Rhénans en Bulgarie - 1-0 sur un but inscrit dans les arrêts de jeu alors qu'ils avaient tenu bon en infériorité numérique pendant plus de septante minutes - est alors un boulet que les protégés de Paulo Sousa devront traîner jusqu'au terme de cette première phase. Par chance, ils ont battu Liverpool à domicile et les Reds se sont imposés chez eux contre les Bulgares. Donc match nul à trois après la première moitié de l'exercice.

"Si nous gagnons mardi, tout est ouvert. En revanche, si nous perdons, cela deviendra très très difficile." Parole de Fabian Frei, promu capitaine en l'absence (pour une durée toujours indéterminée) d'un Marco Streller cloué au lit et bourré d'analgésiques pour supporter les douleurs causées par son hernie discale.

Frei l'assure cependant, Bâle n'affrontera pas Ludogorets avec l'esprit de revanche. "Nous avons déjà oublié le match aller, insiste le no 20 du FCB. De toute façon, nous n'avons pas pour habitude de nous concentrer sur l'adversaire ou sur les résultats des autres matches, que ce soit en championnat ou en Ligue des champions. Nous avons déjà assez à faire avec notre équipe." Sur ce point, difficile de lui donner tort.

Outrancier tournus

Depuis qu'il est dirigé par Paulo Sousa, donc depuis le début de la présente saison, le FCB alterne bons résultats et contre-performances. Certains y voient une conséquence de l'outrancier tournus des joueurs instauré par le coach portugais. D'autres le passage obligé d'une équipe n'ayant pas encore pleinement assimilé les nouvelles directives du banc.

Car, très à la mode en ce moment - et Marcelo Diaz peut en témoigner, lui dont le Chili est un modèle du genre -, la tactique prônée par Sousa est friande de mouvements, de déplacements, elle contraint à dézoner et, corollaire, nécessite une coordination parfaite entre tous les acteurs présents sur le terrain. Ce qui n'est, et de loin, pas toujours le cas dans les rangs bâlois.

L'entraîneur en est le premier conscient. "Nous avons fait des erreurs, tactiques surtout, nos placements ont parfois été incorrects, mais nous sommes souvent arrivés à corriger cela au fil du match", estimait-il samedi après la victoire contre Grasshopper (2-0). Souvent mais pas toujours, comme depuis la reprise, ce qui a le don d'exaspérer un Parc St-Jaques devenu très exigeant.

Or les paris de Paulo Sousa, sa gestion de l'effectif obnubilée par l'état physique des troupes, ont également commencé d'irriter certains joueurs. Le succès obtenu face à GC, qui lui a permis de reprendre la tête du classement, est en ce sens tombé au bon moment. Car il a permis d'apaiser provisoirement les mécontents et d'évacuer un peu de tension. Le contexte demeure toutefois instable - sinon, Fabian Schär aurait-il publiquement affirmé son envie de départ à l'étranger si tôt dans la saison? - et la moindre rechute sur le terrain pourrait vite faire basculer le quintuple champion de Suisse dans la tourmente.

Dauphin du Real?

La rencontre contre Ludogorets peut ainsi faire office de charnière pour le FCB. En s'imposant, Bâle se retrouverait vraisemblablement seul dauphin du Real Madrid, qui affrontera dans le même temps Liverpool. Ce qui lui garantirait presque déjà une de ces "finales" qu'il a appris à tant aimer ces dernières années, à Anfield Road le 9 décembre, deux semaines après avoir reçu les stars merengue.

Le hic est que Razgrad, heureuse et ambitieuse anomalie d'un football bulgare déliquescent, ne se déplacera pas sur les bords du Rhin pour y faire de la figuration. Et que la formation de Georgi Demendzhiev a récemment prouvé qu'elle n'était pas dépourvue de qualités (elle n'a perdu que 2-1 contre le Real et à Liverpool) et que, si elle demeure à des années-lumière d'un Bayern Munich ou d'un Chelsea, elle n'a rien non plus à voir avec les amateurs luxembourgeois de la Jeunesse d'Esch.

Les équipes probables
Bâle: Vaclik; Degen, Schär, Suchy, Xhaka; Elneny, Diaz, Frei; Gonzalez, Gashi; Embolo.
Ludogorets Razgrad: Stoyanov; Junior Caicara, Terziev, Moti, Angulo; Dyakov, Fabio Espinho; Alexandrov, Marcelinho, Dani Abalo; Bezjak.
Absents: Bâle sans Ivanov, Streller (blessés) ni Serey Die, Ludogorets sans Minev (suspendus).
Parc St-Jacques. Arbitre: Lannoy (Fr). Coup d'enoi 20h45

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