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Le nouveau visage du Servette FC sera-t-il celui de Giuseppe Luongo?

L'actionnaire principal du Stade Nyonnais se dit prêt à reprendre le club grenat.

05 mars 2012, 07:01
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Et si le futur président du Servette FC se nommait Giuseppe Luongo? Suite au dépôt de bilan prononcé par M e Olivier Péclard, avocat du club grenat, en fin de semaine dernière, le Servette FC doit rapidement trouver un repreneur. Le président Majid Pishyar ayant abandonné l'ensemble de ses créances envers le club du bout du lac, une mise en faillite devrait être ordonnée par la juge en charge de l'affaire au cours des prochains jours.

Selon certains, Servette a peut-être disputé son ultime rencontre de Super League, samedi soir à Thoune (défaite 1-0). Mais un investisseur solide et sérieux se profile du côté de la Praille, il se nomme Giuseppe Luongo, patron de la société "Youthstream", propriétaire du championnat du monde de Motocross ainsi que du diffuseur "MX-LIFE.TV". L'ancien président du Stade Nyonnais, aujourd'hui encore actionnaire principal du club de Colovray, est attaché à la ville de Genève et sa région. Lui qui vit à Buchillon se dit prêt à reprendre Servette, pour autant qu'il puisse travailler avec des gens sérieux. L'homme d'affaires a rendez-vous aujourd'hui avec la juge en charge de l'affaire ainsi que les avocats servettiens. Sauvera-t-il le club grenat de la faillite? Qu'adviendra-t-il du Stade Nyonnais? Giuseppe Luongo répond à nos questions.

Monsieur Luongo, certains évoquent votre nom au moment de songer aux éventuels repreneurs du Servette FC. Confirmez-vous cette information?

Oui, il est clair que nous ( ndlr: sa société, "Youthstream", ainsi que d'autres partenaires ) sommes intéressés. S'il y a possibilité de faire un travail sérieux, avec des gens sérieux, nous sommes prêts à nous lancer. Nous avons rendez-vous lundi ( ndlr: aujourd'hui) avec les avocats du club genevois et la juge. Nous allons examiner la bonne volonté des personnes qui travaillent pour Servette. Je suis intéressé, mais je ne veux pas reprendre n'importe quoi, avec n'importe qui. Les capacités financières ainsi que le staff, nous les avons.

Combien pensez-vous devoir investir dans le club grenat?

Servette a besoin d'un financement similaire voire inférieur à ce que je mets chaque année dans le Stade Nyonnais. Avec 1 ou 2 millions, le club peut tourner, mais il a surtout besoin d'une gestion saine. Il doit rester en Super League car Servette, c'est une histoire unique. Et grande. Il faut construire le futur autour de ça, chose qui n'est pas possible au Stade Nyonnais. Des supporters, à Nyon, il n'y en a pas beaucoup. Nous peinons aussi à trouver des partenaires.

Monsieur Pishyar a souvent évoqué ce même problème à Genève...

Oui, mais Monsieur Pishyar ne voyait que son intérêt à lui. La preuve, avec cette annonce "Yes we did" et sa photo en arrière plan, lors de la promotion servettienne la saison dernière. Si cela doit nous arriver à la tête de Servette, il y aura des joueurs en photo. La mienne, ça va pour ma femme et mes enfants...

Vous paraissez attaché à cette région...

Oui, je suis en Suisse depuis 2005 et, avec ma famille, nous comptons bien rester toute notre vie dans ce pays et cette région lémanique. On s'y sent bien, la qualité de vie est incroyable. J'ai une grande passion pour Servette, mais également un projet. A Nyon, nous investissons à fonds perdus. Tandis qu'à Genève, il y a moyen, après deux ou trois ans, de rendre le club rentable.

Si vous quittez Nyon, que deviendra le Stade Nyonnais?

Ça fait longtemps que nous cherchons des repreneurs, mais il n'y a malheureusement pas d'intéressés. Je suis attaché à Nyon, nous venons d'écrire les plus belles années de l'histoire de ce club. Je ne le laisserai jamais tomber. Le Stade Nyonnais génère des revenus à hauteur de 500 000 francs par an. Quand on sait que le 80% d'un budget part dans les salaires des joueurs et entraîneurs, il y a moyen de faire quelque chose: un partenariat. A Servette, les joueurs qui ne jouent pas ne sont pas prêtés ailleurs, dans les ligues inférieures. Pourquoi ne pas créer une synergie avec le Stade Nyonnais? On pourrait y faire développer les joueurs qui ne sont pas prêts pour la Super League, les échanger, les prêter gratuitement... Je crois que pour le Stade Nyonnais, si nous reprenons Servette, ça sera bien plus positif que négatif. Je ferai tout mon possible pour que ce club reste en Challenge League .

Certains ont évoqué une fusion. Qu'en pensez-vous?

Il faut créer un système pyramidal avec un club de Super League et des partenaires en Challenge League, voire même en première ligue, pour y faire évoluer les joueurs qui ne sont pas prêts pour le haut niveau. Cette histoire de fusion, c'est plus de l'intox, une rumeur. Ce que nous voulons avant tout, c'est que Servette se maintienne en Super League et Nyon en Challenge League. Le plus important, c'est le plan sportif. Nous allons regarder si tout le monde veut jouer le jeu. Et s'il y a cette volonté, nous serons prêts à nous lancer.

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