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Michel Platini annonce sa candidature à la présidence de la FIFA

Michel Platini a officielement annoncé mercredi qu'il se portait à la présidence de la FIFA. L'élection aura lieu le 26 février 2016.

29 juil. 2015, 13:30
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Michel Platini se lance ! Le Français s'est porté candidat à la présidence de la FIFA, devenant de facto le grand favori pour succéder à Sepp Blatter le 26 février prochain.

Le président de l'UEFA, 60 ans, a officialisé sa décision dans une lettre aux 209 fédérations membres de la FIFA, rendue publique par l'instance européenne. "Cela a été une décision très personnelle et mûrement réfléchie", a indiqué l'ancien triple Ballon d'Or. "Il y a des moments où vous devez prendre votre destin en main. Je suis arrivé à l'un de ces moments décisifs", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs souligné sa volonté d'oeuvrer pour "les intérêts du football" et de rendre à la FIFA "sa dignité et la position qu'elle mérite".

La décision de l'ancien meneur de l'équipe de France et de la Juventus est le dénouement logique d'un long feuilleton, débuté le 2 juin avec la démission surprise de Sepp Blatter, quatre jours seulement après sa réélection pour un cinquième mandat à la tête de la FIFA. Adversaire numéro un du Valaisan, qu'il avait appelé à se retirer, Michel Platini apparaissait d'emblée comme le prétendant naturel au trône occupé par Blatter depuis 1998. Mais le Français a ménagé l'incertitude, prenant le temps de sonder les différentes Confédérations avant de se lancer dans la course.

Pas de véritables rivaux

Platini a déjà le soutien de quatre des six Confédérations, à l'exception de l'Afrique (CAF) et de l'Océanie (OCF), selon une source proche. Et il n'a pas grand-chose à craindre des candidats déjà déclarés.

L'ancienne légende brésilienne Zico ne dispose d'aucune assise au sein des instances internationales. Le président de la Fédération libérienne, Musa Bility, est inconnu hors des cercles africains. Quant au prince jordanien Ali Bin Hussein, opposant malheureux de Blatter en mai et qui s'était dit "prêt" à retenter sa chance, il devrait se ranger derrière Platini et la candidature venue de l'UEFA, son principal allié il y a deux mois. L'option Diego Maradona, qui s'est déclaré intéressé, est quant à elle totalement farfelue.

Platini a en outre pris le soin de s'afficher avec le Koweïtien Ahmad al-Fahad al-Sabah, très influent à la FIFA et au CIO. Cela pourrait dissuader le puissant Sud-Coréen Chung Mong-Joon, héritier du groupe industriel Hyundai et personnalité incontournable du football asiatique (ancien vice-président de la FIFA jusqu'en 2011), de se lancer.

Que va faire Blatter ?

La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 26 octobre, soit quatre mois avant le congrès électif. Un prétendant devra avoir recueilli l'aval d'au moins cinq des 209 associations membres de la FIFA et une enquête sera menée par sa commission d'éthique sur chaque postulant.

La voie paraît donc libre pour Platini, qui aura tout de même deux écueils à surmonter. Primo, son vote en faveur du Qatar pour l'attribution de la Coupe du monde 2022, sur lequel enquête la justice suisse. Deuxio, les bâtons que Blatter pourrait être tenté de lui mettre dans les roues en coulisses.

Le choix du 26 février pour le scrutin électif a déjà été interprété par le clan Platini comme une première manoeuvre, Blatter voulant prendre le temps de préparer sa sortie et de peser sur sa succession.

Une trajectoire unique

Une défaite du Français apparaît toutefois improbable aujourd'hui. Il a des atouts sans équivalent chez ses rivaux: son aura, son charisme et son passé de joueur de légende ainsi que de responsable de la puissante et richissime UEFA depuis 2007. Son accession au sommet de la pyramide du football international couronnerait un parcours unique.

Ce petit-fils d'immigrés italiens issu d'un milieu modeste s'est d'abord imposé comme le meilleur joueur de la planète au milieu des années 1980, avec la Juventus Turin et l'équipe de France. Il a ensuite été sélectionneur des Bleus (1988-92), avant de se lancer brillamment dans une carrière de dirigeant (co-président du comité d'organisation de la Coupe du monde 98 en France, conseiller de Sepp Blatter, président de l'UEFA).

Un gros chantier

En cas de victoire à la FIFA, sa tâche ne sera pas aisée puisqu'il devra réformer une institution qui fait face au plus grand scandale de corruption de son histoire.

A l'UEFA, Platini s'est imposé comme l'homme du changement (fair-play financier, ouverture de la Ligue des champions, l'Euro à 24 équipes...). Mais une fois sorti de son cocon de Nyon où il fait l'unanimité, il devra se débattre avec les chausse-trappes de la FIFA et les suites des enquêtes judiciaires sur les conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 (Russie) et 2022 (Qatar).

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