A 19 ans jour pour jour, Nicolas Piccot a découvert le football suisse - et le championnat de 1 re ligue Promotion - dimanche dernier sur la pelouse du Stadion Espenmoos de Saint-Gall.
Auteur - d'une frappe de 35 mètres dans la lucarne - de l'égalisation du Stade Nyonnais face à la réserve des Brodeurs (87 e , 1-1) deux petites minutes seulement après son entrée en jeu, le défenseur central s'est offert " un joli cadeau " p our son baptême du feu.
Débarqué de France voisine et des M19 du club d'Evian Thonon Gaillard, Nicolas Piccot a trouvé le moyen idéal de bien s'intégrer en inscrivant ce but décisif. " J'ai permis à mon équipe de ramener un point et c'est le plus important, réagit-il. Pour ce qui est de mon acclimatation à ce nouveau groupe, elle se passe bien. J'ai été bien accueilli, on ne m'a pas mis de côté. J'ai découvert à Nyon une bonne ambiance avec des jeunes qui savent aussi déconner."
Au poste de défenseur central, le jeune français sait que la concurrence sera rude. Aurélien Mairet et Alexandre Veuthey ont obtenu la confiance de l'entraîneur Bernardo Hernandez alors que Cyril Meuris, qui connaît la 1 re ligue Promotion (ancien de Breitenrain et du Stade Nyonnais), a fait son retour dans l'effectif des "jaune et noir". " Je vais essayer d'avoir le plus de temps de jeu possible et je vais me battre pour ma place. Plus je jouerai, mieux je me porterai. La concurrence est une bonne chose, elle fait progresser et permet au groupe de ne pas se relâcher durant la semaine."
"Le banc, ça me ronge"
Dans un championnat assez athlétique, avec une majorité de clubs suisses alémaniques, Nicolas Piccot ne craint pas les duels. " Au contraire, j'aime ça. Et évoluer aux côtés et contre des adultes va m'aider à franchir un palier. " Capitaine des M19 de l'ETG la saison dernière encore, le jeune défenseur est un compétiteur et un joueur qui a besoin d'avoir un rôle. " J'ai toujours voulu donner l'exemple par la parole et les gestes. Sur le banc, je ne tiens pas en place; ça me ronge."
Ambitieux, Nicolas Piccot prend pour exemples les Chiellini (Juventus), Thiago Silva (PSG), Sergio Ramos (Real) ou encore David Luiz (Chelsea). Si le néo-nyonnais n'envisage pas un retour à Evian, il espère faire du football son métier. " Je suis venu à Nyon pour progresser. A l'ETG, j'ai senti que c'était la fin d'un cycle pour moi. De toute manière, ce club ne donne pas beaucoup de chances à ses jeunes d'intégrer le groupe professionnel. Bien sûr que la Ligue 1 (ndlr, 1 re division française) me fait rêver, que j'aimerais jouer le plus haut possible et pouvoir vivre de ma passion. Mais pour le moment, je suis concentré au maximum sur la saison à venir. Après celle-ci, on verra si il y a une possibilité pour moi de gravir un échelon."