Essayé, pas pu. Tel pourrait être le résumé de la rencontre livrée samedi soir par les joueurs du Stade Nyonnais (défaite 0-3). Face à Saint-Gall, plus que jamais leader du championnat de Challenge League, les protégés de Jean-Michel Aeby n'ont pas été dépassés. Loin de là. Ils se sont battus avec leurs armes, mais ces dernières non pas suffi. Ultraréalistes, les Brodeurs ont inscrit trois buts alors qu'ils n'ont adressé que trois frappes cadrées en direction de Zivko Kostadinovic. Un ratio de 100% difficile à avaler pour le portier nyonnais et ses coéquipiers, qui voient leur compteur bloqué sur zéro après trois parties.
Capital confiance en danger
Les Stadistes - avec des déplacements à Lugano (6 e ), Bellinzone (2 e ), puis les réceptions de Saint-Gall (1 er ) et Aarau (4 e ) - ont certes un début de deuxième tour envié par aucune autre formation de Challenge League, avec des affrontements face à des adversaires plutôt habitués à la Super League par le passé. Il n'empêche qu'avec quatre défaites - en comptabilisant un revers face à Aarau le week-end prochain, ce que personne ne souhaite - le capital confiance de la troupe de Colovray ne serait pas au top, au moment d'aborder les confrontations directes. " Le début de tour est compliqué, les résultats le prouvent. Nous avons joué contre les trois meilleures équipes du championnat, la quatrième vient samedi (ndlr: Aarau, 17h30 à Colovray). Prendre des points face à ces équipes aurait été du bonus, mais il est clair que nous avons besoin de nous mettre en confiance avant notre déplacement de Delémont (ndlr: dimanche 18 mars à 14h30) " , lâchait l'entraîneur Jean-Michel Aeby.
Samedi soir à Colovray, Stade Nyonnais a fait jeu égal avec le leader saint-gallois. David Luongo s'est même créé la plus grosse possibilité de marquer, à quelques minutes de la pause (40 e ). Sans réussite.
Trop d'erreurs individuelles
Tout le contraire des Brodeurs, qui ont su mettre à profit les largesses de la défense nyonnaise pour virer avec deux longueurs d'avance à l'heure du thé. " Nous étions menés 0-2 à la mi-temps, face à une équipe qui ne s'est pratiquement pas créée d'occasions. C'est ce qui fait la différence entre une formation de tête et nous. Nous sommes loin d'avoir fait un mauvais match, mais lors de chaque rencontre nous reproduisons des erreurs directes qui nous coûtent des buts" , réagissait Jean-Michel Aeby.
Une perte de balle à mi-terrain a tout d'abord amené le premier but, alors que le deuxième est tombé suite à un cafouillage du latéral Brice Ngindu, pas franchement à son affaire samedi. Le 0-3, encaissé en toute fin de match sur penalty (après une faute discutable de Yanis Cavaglia), rendra le score encore plus sévère. Il faudra réagir le week-end prochain face à Aarau. " Ce genre de match nous montre qu'il y a encore du travail sur la planche. Il y a une remise en question à faire", concluait Jean-Michel Aeby.