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Qatar 2022: le Conseil de l'Europe veut un nouveau vote sur l'attribution du Mondial

Le Conseil de l'Europe demande à la FIFA de revoter sur l'attribution de la Coupe du monde de football 2022. Dans un rapport adopté mardi, il estime que la procédure a été "profondément entachée d'illégalité".

27 janv. 2015, 11:56
Pour le Conseil de l'Europe, les pratiques de la FIFA sont "extrêmement douteuses".

Un rapport du Conseil de l'Europe, adopté mardi, demande à la FIFA de procéder à un nouveau vote pour attribuer l'organisation du Mondial 2022 de football.

Selon le document, la procédure qui a vu la désignation du Qatar a été "profondément entachée d'illégalité".

Après des révélations sur cette décision "radicalement viciée", "la FIFA ne saurait se dérober de son obligation de procéder à un nouveau vote", selon ce rapport de la commission de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).

Les parlementaires y regrettent que l'enquête de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la FIFA, qui a mis au jour des "pratiques extrêmement douteuses", n'ait pas été entièrement publiée. Et ils fustigent la "facilité" avec laquelle la FIFA a confirmé la désignation du Qatar malgré cette enquête.

Le député travailliste britannique Michael Connarty, rapporteur de ce projet de résolution parlementaire, déplore sans détour une "farce" et "une tentative d'étouffer l'affaire" de la part des instances mondiales du football. Dans son exposé des motifs, il dit avoir consulté des documents révélés par le "Sunday Times", prouvant qu'un membre qatari du Comité exécutif de la FIFA, Mohamed Bin Hammam, avait versé d'importantes sommes d'argent pour s'attirer le soutien de fédérations africaines de football lors de l'attribution du Mondial 2022.

"L'affirmation concernant l'absence d'une responsabilité directe du Qatar pour les agissements de M. Bin Hammam ne saurait rendre valide une procédure si profondément entachée d'illégalité", insistent les parlementaires européens.

Le texte et la résolution qui l'accompagne doivent être soumis en avril en session plénière à l'APCE, qui regroupe à Strasbourg plus de 300 parlementaires des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe. Une résolution de cette assemblée n'a pas de valeur contraignante, mais constitue une pression politique.

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