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Retour sur la victoire historique de la Suisse sur l'Allemagne

Après 56 ans d'attente et dix-huit matches sans victoire, la Suisse a enfin battu l'Allemagne. Elle s'est imposée 5-3 samedi à Bâle dans un match au scénario déroutant.

27 mai 2012, 11:10
Eren Derdiyok, auteur d'un triplé (21e, 23e et 50e), félicité par Ottmar Hitzfeld.

Un triplé d'Eren Derdiyok (21e, 23e et 50e) et des réussites de  Lichtsteiner (67e) et de Mehmedi (76e) - sa première en sélection -  ont offert à Ottmar Hitzfeld la victoire de prestige qu'il espérait  tant. L'efficacité presque insoupçonnée de Derdiyok et le retour  gagnant de Barnetta, auteur des trois assists pour le futur joueur  de Hoffenheim, ont permis aux Suisses de prendre très vite le large  au score.

Comme un clin d'oeil, Derdiyok et Barnetta sont les deux joueurs  qu'Ottmar Hitzfeld avait écartés il y a deux ans lors de la Coupe  du monde après la victoire contre l'Espagne... «Derdiyok a justifié  toute la confiance que j'ai placée en lui ces derniers mois,  souligne Ottmar Hitzfeld. Il a été touché à l'entraînement vendredi  soir. Il n'a pas beaucoup joué ce printemps avec Leverkusen. Mais  face à l'Allemagne, il a su s'imposer de la plus belle des  manières». L'ancien joueur du FCB est le premier à signer un triplé  devant la «Mannschaft» depuis Michael Owen qui avait battu à trois  reprises Oliver Kahn lors de la victoire 5-1 de l'Angleterre le 1er  septembre 2001 à Munich pour le compte du tour préliminaire de la  Coupe du monde 2002.  

Xhaka et Inler à la hauteur  

Le buteur et le passeur ne furent pas les seuls à briller lors  de cette rencontre. Inler a sans doute livré l'un de ses meilleurs  matches avec l'équipe de Suisse. Devant lui, Xhaka fut très inspiré  dans un rôle bien plus offensif que celui qu'il tient au FCB. Il  convient enfin de souligner que cette victoire a été acquise en  l'absence du joueur le plus tranchant de la sélection cette saison:  Xherdan Shaqiri, qui souffre de douleurs musculaires à la cuisse.  

La seule ombre au tableau est venue des hésitations de Benaglio.  Le portier a encaissé un but «gag» sur le 3-2 de Schürrle avant que  sa responsabilité ne soit également engagée sur le 4-3 de Reus  (72e).  

Le jour où jamais  

C'était sans doute le jour où jamais pour l'équipe de Suisse.  Handicapée par l'absence des huit sélectionnés du Bayern Munich qui  n'ont entamé la préparation de l'Euro que lundi, l'Allemagne était,  en effet, vraiment très vulnérable à Bâle. Elle n'avait plus  concédé autant de buts depuis une défaite 5-1 en Roumanie en 2004 à  Bucarest.  

En défense centrale, le duo formé de Mertesacker et de Hummels a  pris l'eau devant Derdiyok. Pour son baptême du feu, le gardien  Marc-André ter Stegen (20 ans) a vécu un véritable cauchemar. Si  brillant depuis 15 mois avec le Mönchengladbach de Lucien Favre, le  néophyte fut, comme son vis-à-vis, loin d'être exempt de reproches.  

Jogi Löw: «nous seront prêts»  

«Il s'est passé beaucoup de choses lors de ce match. Il convient  d'analyser cette rencontre avec un peu de recul, expliquait le  sélectionneur allemand Jogi Löw. Défensivement, nous n'avons pas  assuré. Les Suisses étaient plus vifs, plus frais et plus  concentrés. Mais je ne m'inquiète pas. Il nous reste deux semaines  avant notre premier match de l'Euro contre le Portugal. Nous seront  prêts».  

La Suisse livrera son dernier match amical de la saison mercredi  à Lucerne contre la Roumanie. Ottmar Hitzfeld, qui a attendu samedi  la 77e minute pour effectuer le premier de ses trois changements,  devrait donner un temps de jeu bien plus conséquent à ses  réservistes. 

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