Cinglante, sévère, cuisante. Tant de mots existent pour parler d’une défaite mais pour Terre Sainte, battu à deux minutes du terme de la rencontre, samedi à Yverdon (2-1), défaite rageante semble l’expression la mieux choisie. «C’est très cruel», lâchait, pour sa part, Patrick Duval. Et, cette fois, malgré l’échec, le coach des «violet et vert» ne pouvait en vouloir à ses protégés. Ils venaient de disputer une partie toute de courage et d’intelligence tactique. Bien sûr, avec des si, on pourrait rejouer la partie et probablement la gagner. Dans une liste non-exhaustive, figureraient, à coup sûr, les supputations suivantes.
Que seraient devenus les «vert» si la défense copétane n’avait pas, par une perte de balle stupide, offert le premier but (17e)? Si Fabio Albii, sur penalty, n’avait pas trouvé le poteau de Zwahlen sur sa route (43e)? Si Nya Ngatcha et Dos Santos ne s’étaient pas unis pour manquer l’immanquable (47e)? Ou encore si Rabhi – droitier – n’avait pas fait un crochet pour se placer sur son mauvais pied alors qu’il se trouvait idéalement placé, à dix mètres du but (83e)? Ou encore si la défense de l’USTS avait remporté le duel et dégagé le ballon qui permit à N’Silu de tromper Duvoisin, de près (88e)?
L’énumération de ces situations suffit à prouver que, dans le Nord vaudois, Terre Sainte a fait plus et mieux que se défendre. Mais Yverdon a renoué avec le succès. «Je suis content, on a réussi à couper cette spirale négative. On a réussi à évoluer comme on le souhaitait. Je suis satisfait de la performance de mon équipe», relevait, sans faire la fine bouche, Julien Marendaz, le coach victorieux.