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Thierry Henry prend sa retraite

Thierry Henry, meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France, a décidé à 37 ans de prendre sa retraite sportive.

16 déc. 2014, 10:07
Thierry Henry prend sa retraite sportive.

Thierry Henry a décidé, à 37 ans, de prendre sa retraite sportive. Le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France (51 buts en 123 sélections) sera désormais consultant pour la chaîne de télévision britannique Sky Sports.

Star encore adulée à Londres, où il a fait les beaux jours d'Arsenal (226 buts entre 1999 et 2007 et 2 lors d'une pige en 2012), Henry sera resté presque durant toute sa carrière incompris en France, malgré son titre de champion du monde 1998 et d'Europe 2000.

Combien de joueurs ont eu une statue de leur vivant? "Titi", lui, a inauguré la sienne en décembre 2011, juste devant l'Emirates Stadium, antre des Gunners, ce club qui lui a permis de devenir un des plus grands joueurs de la planète, au sein des "Invincibles" d'Arsenal sous la direction de celui qu'il appelle toujours le "Boss", Arsène Wenger.

Cette oeuvre massive en bronze le montre à genoux, en fin de glissade rageuse, poings serrés, après avoir marqué. Des buts? Le tatoué barbu en a marqués pendant toutes ces années, dépassant la barre des 400 (411 pour être précis). Mais des démonstrations de joie, il en a trop peu livrées aux yeux d'un exigeant public français. Les gradins d'Arsenal, eux, ont toujours scandé son nom, même quand leur longiligne (1,88 m) attaquant restait de marbre en faisant trembler les filets.

"Je ne montre pas souvent mes émotions, la presse me l'a souvent reproché, mais la voilà mon émotion, je la montre pour le club que j'aime": c'est avec ces mots, écharpe rouge et blanche du club autour du cou, que le natif des Ulis (Essonne) a remercié Arsenal il y a trois ans pour cette statue, écrasant quelques larmes.

La main irlandaise

Voilà résumé le paradoxe Henry qui, après une dernière pige en championnat nord-américain (MLS) à New-York (depuis 2010), a mis fin à une carrière que la France a souvent remise en questions. Des titres de champion? L'Antillais, fils d'un Guadeloupéen et d'une Martiniquaise, en a gagné à Monaco (club de ses débuts professionnels en 1994), à Arsenal, où il a été déifié (1999-2007) ou encore à Barcelone. La Ligue des champions? Il l'a remportée avec le Barça de Pep Guardiola. L'équipe de France? Il a battu le record de buts d'un certain Michel Platini et a remporté les deux plus importantes compétitions qui existent.

Mais c'est comme s'il avait toujours manqué quelque chose aux yeux de ses détracteurs: en vrac, sa relation a été trop timide avec Zinédine Zidane (une seule passe décisive de "Zizou" pour "Titi" en Bleu), il n'a pas remporté le Ballon d'Or (2e en 2003; 3e en 2006) et la fin de l'histoire en équipe de France a épousé la trajectoire du crash des Français en Afrique du Sud et de la grève de Knysna. Son épisode footballistique le plus douloureux aura évidemment été cette main volontaire en novembre 2009, contre l'Irlande en barrage des éliminatoires pour le Mondial 2010.

Sa "spéciale"

Au-delà de la polémique planétaire née de ce geste, il gardera toujours en lui la brûlure de n'avoir pas été assez soutenu dans son pays. "Lorsqu'on compare la tempête qu'il a endurée et le quasi pardon dont le coup de tête de Zidane a fait l'objet, on a un peu de mal à comprendre", écrit son sélectionneur de l'époque Raymond Domenech, dans son "Dico passionné du foot".

Ce qui restera, c'est surtout l'image d'un joueur d'une élégance folle et de sa "spéciale" qui a écoeuré tant de gardiens: déboulé sur le flanc gauche, piquage dans l'axe et enroulé divin du droit dans le côté opposé. Du grand art. "La meilleure chose à faire avec Thierry Henry, c'est de le regarder jouer, pas d'en parler", a souvent dit Wenger.

Henry est un passionné de sport, du tennis - il idolâtrait Stefan Edberg - à la NBA dont il s'est régalé à New-York. Mais c'est avant tout une bible du football et il va maintenant livrer sa bonne parole, sur les écrans de télévision, pour la chaîne de télévision Sky Sports. En Angleterre, à Londres, tout un symbole

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