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Turquie: le président de Trabzonspor séquestre les arbitres qui n'ont pas sifflé un penalty

Les présidents de clubs de foot sont souvent fâchés quand un arbitre ne leur accorde pas un penalty qui leur semblait plus qu'évident. En général, ils règlent leurs comptes par voie de presse. Mais pas Ibrahim Haciosmanoglu, le patron de Trabzonspor, qui évolue en première division turque. Il a retenu dans les vestiaires, de force, les arbitres et le représentant de la fédération pendant 4 heures! C'est le président turc Erdogan qui a dû intervenir en personne.

30 oct. 2015, 09:33
On connaissait les supporters violents de Trabzonspor, on connaît désormais les méthodes de son président.

Le président du club de Trabzonspor (1re division) n'a pas hésité à séquestrer pendant plusieurs heures les arbitres d'un match de championnat. Il était furieux que ces derniers n'aient pas sifflé un penalty en faveur de son équipe, a rapporté vendredi la presse turque. L'incident s'est produit mercredi soir, à l'issue de la rencontre entre Trabzonspor et Gaziantepspor, qui s'est conclue sur un nul 2-2.

L'action litigieuse:

Reprochant à l'arbitre de ne pas avoir accordé un penalty à son équipe en fin de rencontre, le patron du club local, Ibrahim Haciosmanoglu, alors à Istanbul, a exigé de son encadrement qu'il retienne l'homme en noir jusqu'à son arrivée sur place. "L'arbitre ne sort pas du stade tant que je ne suis pas là", a-t-il ordonné selon la presse.

L'arbitre, Cagatay Sahan, ses juges de touche et le représentant de la fédération turque de football (TFF) ont été bloqués dans leur vestiaire pendant quatre heures, avant d'être relâchés sur un coup du fil de président Recep Tayyip Erdogan au président en colère.

"Ne provoquons pas un scandale devant la Turquie et le monde", a personnellement demandé M. Erdogan, cité par la presse, à M. Haciosmanoglu. Le dirigeant, connu pour ses manières fortes, a alors libéré les officiels, qui ont pu quitter le stade sous escorte policière.

L'incident a suscité l'indignation générale en Turquie. Le quotidien à grand tirage "Hürriyet" a ainsi proclamé vendredi sur sa première page "notre football est mort". La TFF a lancé une enquête disciplinaire sur l'affaire et un procès pourrait être intenté sur la base du code pénal punissant toute forme de séquestration.

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