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Un match classé "à risques"

Stade Nyonnais reçoit Saint-Gall, samedi à Colovray à 17h30.

02 mars 2012, 00:01
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sports@lacote.ch

Après deux voyages au Tessin et autant de défaites pour débuter son second tour, le Stade Nyonnais s'attaque désormais au FC Saint-Gall. Les Brodeurs, leaders du championnat de Challenge League avec douze points d'avance sur leur dauphin Bellinzone (dernier bourreau des Stadistes), partiront logiquement avec les faveurs des pronostics.

Cependant, les "jaune et noir" ont déjà prouvé, en fin de premier tour, qu'ils étaient capables de bousculer le très probable futur promu en Super League (2-2). L'exploit de vaincre ce FC Saint-Gall serait retentissant; il permettrait à la troupe de Jean-Michel Aeby (11 e , juste sur la barre) de lancer sa seconde partie de championnat de la meilleure des manières. Pour avancer et se mettre rapidement à l'abri dans la lutte pour le maintien. " Les points pris contre les grosses équipes, c'est du bonus. Nous sommes capables de faire quelque chose, mais il faut que les joueurs soient au top ensemble. Il faut y croire, c'est ce qui fait avancer. Saint-Gall survole le championnat, ce sont des gars en confiance. A nous de trouver leurs failles sans qu'ils s'en rendent compte" , lâche Jean-Michel Aeby.

 

Code rouge

 

Outre l'aspect sportif de cette partie, le caractère à risques des ultras saint-gallois a forcé la police cantonale - et sa cellule anti-hooligans (Hoogan) - à mettre en place un dispositif de grande envergure. " Cette manifestation est classée rouge (ndlr: il existe trois degrés: vert, orange et rouge) car il y a des risques de débordements et de dépradations de la part des supporters saint-gal lois ", explique Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise. Plutôt habitué aux rencontres paisibles, le centre sportif de Colovray pourrait voir débarquer plusieurs centaines d'ultras (entre 500 et 600). En provenance de Saint-Gall par train spécial, leur parcours, en cortège, de la gare vers le stade sera minutieusement pris en charge. " Je ne peux pas vous dire l'effectif qui sera sur le terrain, c'est la base de l'opération. Mais la cellule anti-hooligans a analysé les risques afin de déployer un dispositif adapté. Nous serons partout" , poursuit le chef de la communication de la police vaudoise.

 

Qui passera à la caisse?

 

L'opération de samedi, en ville de Nyon et à Colovray, sera effectuée en étroite collaboration avec la police municipale. Au stade, la sécurité sera également renforcée et l'enceinte devra être adaptée à ce genre de visiteurs. " Nous aurons une vingtaine d'agents de la sécurité. Cela représente trois fois plus d'hommes que d'habitude", souligne Didier Henriod, président du Stade Nyonnais.

Une question demeure cependant en suspend, pour le moment: qui réglera la note de cette opération? " Il y a des bases légales qui existent à ce sujet. On verra ça après la rencontre", répond Jean-Christophe Sauterel. Le président nyonnais, lui, ne cédera pas: " Pour le moment, je n'ai reçu aucune offre. Les dépradations hors du stade, ce n'est pas mon problème. Si je reçois une facture, je ne la paierai pas. Nous assurons la sécurité intérieure avec nos agents. Nous n'avons pas besoin de plus. Pour quelle raison les Saint-Gallois s'en prendraient à nos spectateurs?" Aucune, il est vrai. Mais Colovray ne va certainement pas vivre une ambiance ordinaire, ce samedi à 17h30.

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