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Valon Behrami sera d'attaque contre la Lituanie samedi

Le "patron" de l'équipe de Suisse de football sera opérationnel samedi pour affronter la Lituanie en dépit de sa gêne à un genou.

12 nov. 2014, 10:26
Valon Behrami, sera d'attaque samedi contre la Lituanie malgré ce genou gauche qui le gêne.

"Je le trouve même plus en forme que le mois dernier !" Vladimir Petkovic peut sourire. "Son" leader, Valon Behrami, sera d'attaque samedi contre la Lituanie malgré ce genou gauche qui le gêne.

Pion essentiel dans l'échiquier d'Ottmar Hitzfeld par son formidable impact défensif, Valon Behrami a aujourd'hui vraiment le profil du patron de l'équipe de Suisse de Vladimir Petkovic. En souffrance en ce début de saison tant en club qu'en sélection, Gökhan Inler, malgré son brassard, ne peut plus peser vraiment du même poids que le Tessinois. "Valon a beau se présenter presque à chaque rendez-vous avec un petit bobo, il demeure un joueur indispensable, explique Vladimir Petkovic. Il a un réel charisme, qui lui permet de s'affirmer comme un véritable leader".

Infiltration

Personne ne pourra ainsi oublier sa chevauchée fantastique de Brasilia lors des derniers instants du match contre l'Equateur en Coupe du monde. Une chevauchée qui a permis à la Suisse de remporter l'une des victoires les plus improbables de son histoire. Et à Naples, les tifosi ne vont pas cesser de pleurer son départ cet été pour Hambourg. Jusqu'à l'an dernier, il était considéré par la presse italienne comme le seul joueur du Napoli à ne pas devoir être concerné par le turnover de Rafael Benitez. "Je ne pouvais pas rester à Naples. En tout cas pas avec Rafael Benitez comme entraîneur", lâche le Tessinois qui reconnaît que son histoire au pied du Vésuve s'est mal terminée.

"J'ai joué une grande partie de la saison avec une blessure à un pied, explique-t-il. Et à l'autre à partir d'avril, je ne pouvais jouer que sous infiltration. Lors d'un match à Udine, Benitez m'a aligné alors qu'il n'ignorait rien de ma situation et que Jorginho était pourtant là pour évoluer aux côtés d'Inler. On m'a fait deux piqûres. Je ne sentais plus mon pied mais je devais y aller. Je ne suis pas un homme qui se dérobe. Trois semaines plus tard, j'étais encore là pour jouer les dix dernières minutes de la finale de la Coupe d'Italie contre la Fiorentina. Ce match était si important pour le club. Après j'ai dit "basta" !"

Le Tessinois a alors posé les résultats de ses IRM sur le bureau de Benitez avant de partir se soigner en Suisse. "Benitez a émis des doutes quant à la gravité de mes blessures, poursuit-il. Il me disait que je ne pensais qu'à la Coupe du monde au Brésil. Je lui ai montré les radios pour qu'il comprenne bien. Et la Coupe du monde au Brésil, j'ai vraiment eu peur de la rater, croyez-moi..-". Une Coupe du monde marquée à la fois par son exploit contre l'Equateur et son incroyable "blackout" à Salvador sur le deuxième but des Français. "Oui, cette fameuse relance après l'ouverture du score de Giroud", grimace-t-il. Mais il convient également de retenir le match remarquable qu'il a livré en huitième de finale face à l'Argentine, premier soldat de cette équipe de Suisse à l'extraordinaire vaillance.

Aujourd'hui sous contrat avec le SV Hambourg jusqu'au 30 juin 2017, Valon Behrami découvre à 29 ans un autre monde avec cette Bundesliga si différente de la Série A. "La différence qui saute aux yeux, c'est le rythme des matches, dit-il. En Allemagne, on court comme des fous !"

Pression immense

Samedi face à la Lituanie, le rythme ne sera peut-être pas aussi infernal dans une rencontre qui verra la Suisse s'installer le plus souvent dans le camp adverse. "Nous avons déjà épuisé deux jokers. Cela signifie que la pression qui sera sur nos épaules sera immense, avoue-t-il. Cela ne me gêne pas. On joue mieux sous pression. Nous devons retrouver cette faim de gagner qui a été la nôtre par le passé. Le danger qui nous guette dans ce tour préliminaire, c'est peut-être de se voir trop beau..." On peut compter sur Valon Behrami pour rappeler à l'ordre la jeune classe.

Par sa position sur le terrain, le Tessinois est le mieux placé pour évaluer le potentiel de cette nouvelle génération qui a pris les clés de la sélection. "Le jour où ils auront pris pleinement conscience de leurs possibilités, le jour où ils seront aussi capables d'assumer tous les week-ends leurs responsabilités, ces joueurs pourront donner leur pleine mesure en sélection. Il faut encore de la patience. Ce n'est seulement qu'une question de temps. Je n'ai aucun doute".

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