Leur saison est lancée. Les hommes de Philippe Morin oublient leurs carences de l’année passée et entament ce championnat avec trois victoires consécutives, tout en restant invaincus. La Chaux-de-Fonds n’était pas assez fort pour les contenir dimanche, tout comme l’équipe de Sullens/Boussens, battue vendredi (27-20). Remodelée, l’équipe se veut en phase de reconstruction, selon son entraîneur Philippe Morin. Il va sans dire que celle-ci débute de la meilleure des manières.
Face à une équipe chaux-de-fonnière limitée aux coups de massue de Melrinho Freire, les Nyonnais ont vite adopté une tactique qui s’est avérée payante en prenant l’artificier en marquage individuel. Surpris, les visiteurs ne pouvaient pas déployer leur jeu habituel et peinaient à trouver une solution de rechange.
Deux pivots
Malgré un début de match difficile à la finition, les pensionnaires du Rocher jouaient avec de bonnes intentions, cherchant leurs pivots et la profondeur aux moindres occasions. «L’année passée, on jouait tout le temps en 5-1,notait le mentor nyonnais à l’issue de la rencontre. On bosse en 4-2 depuis le début de la saison et l’équipe doit se rendre compte qu’elle a encore un énorme potentiel de progression en jouant de cette manière, avec deux pivots.» Cette nouvelle vivacité a mis à mal la défense des visiteurs, trop statique et donc prise de vitesse par les attaques rapides des joueurs nyonnais. Parfois même trop rapides. Comme toute équipe en reconstruction, les hommes de Philippe Morin doivent trouver des réglages et des automatismes. Même s’ils semblent parfois jouer avec trop de spontanéité, les «bleu» n’ont pas failli offensivement et nul doute que le temps permettra aux joueurs de temporiser et de prendre d’avantage de temps dans la construction de leurs attaques.
«On intègre des jeunes»
Loin de n’avoir qu’un homme fort sur le terrain, les Nyonnais peuvent compter sur plusieurs joueurs capables de trouver le chemin des filets régulièrement pendant un match. En l’absence des frères Aladjem et de Quentin Lindt, pièces maîtresses de l’effectif, l’entraîneur local a pu s’appuyer sur un collectif jeune et imposant. «Je préfère me baser sur une équipe où chacun est capable de faire la différence. On le voit aujourd’hui: ils avaient un homme fort et on l’a muselé. Un joueur peut mettre dix points mais pas trente. On intègre des jeunes dans l’équipe et on regagne de la confiance», ajoutait encore l’entraîneur local. Confiance qu’il ne faudra pas perdre durant les cinq semaines (!) sans match à venir.