Il fallait avoir le coeur bien accroché jeudi soir à Grand-Champ. Le second derby de la saison entre TCGG et le HBC Nyon était une rencontre à gros enjeu: compte tenu de leur position au classement – les deux équipes étaient à égalité de points et ne possédaient qu'un point d'avance sur la dernière place synonyme de relégation – aucune des deux formations ne pouvait se permettre de perdre. Conditions idéales pour un match à suspense. Et sur ce point, le public n'a pas été déçu.
Dès le coup d'envoi, les joueurs nyonnais prenaient le jeu à leur compte. Très incisifs, ils affichaient d'entrée de jeu leur détermination, autant offensivement que défensivement. Ils peinaient toutefois à concrétiser cette domination au tableau d'affichage. Peinant à trouver ses marques offensivement, TCGG pouvait en effet compter sur un bloc défensif d'une redoutable solidité. Il fallait ainsi attendre la quatrième minute pour assister à l'ouverture du score par le nyonnais Simon Cavallini. Au cours des minutes qui suivirent, le travail défensif de chaque formation annihilait presque toutes les tentatives, ce qui expliquait le score anémique constaté après dix minutes de jeu (2-3). "Pour la défense, nous avons travaillé sur un 6-0 et en y mettant ce qu'il faut d'agressivité ça s'est avéré efficace", expliquait Loufi Guennoune, entraîneur du TCGG.
Le jeu du chat et de la souris
En vue du quart d'heure de jeu, les protégés de Philippe Morin, multipliant les tentatives, parvenaient peu à peu un créer un écart plus conséquent sur leur adversaire. Très en vue en ce début de rencontre, David Leppla permettait à son équipe de prendre une avance de 4 buts à l'amorce de la 20e minute de jeu. Une double pénalité de deux minutes contre les pensionnaires du Rocher allait relancer les "violet" dans le match. Désormais mieux organisés, ils concrétisaient plus facilement leurs attaques et revenaient ainsi à la marque. "Trop de rapidité dans le jeu et pas assez de placement", regrettait le technicien nyonnais. Les deux dernières minutes furent toutefois entièrement à l'avantage des visiteurs qui, remobilisés, parvenaient à marquer deux fois consécutivement et rejoignaient les vestiaires sur le score de 8-10.
A la reprise, l'attitude manifestée par tous les joueurs ne laissait aucun doute sur leurs intentions: hors de question de baisser de régime! Nyon, emmené par Curt Dohrn, continuait de faire la course en tête. Mais les protégés de Loufi Guennoune ne s'en laissaient pas conter pour autant: toujours solides derrière, leurs offensives gagnaient en efficacité. Reproduisant le scénario de la première période, TCGG, par le bais de Simon Ubertini et Jérôme Siegfried revenait à égalité à deux minutes de la fin du match (18-18).
Brillants tout au long du match, les gardiens de chaque camp, Julien Egli, Nicolas Zamora et Benoit Ramel ont enchaîné les arrêts de grande classe. Il ne peut malheureusement être fait autant d'éloges à la paire arbitrale. Messieurs Rizwan Khokhar et Florian Hofer ne se sont en effet pas montrés à la hauteur de leur tâche et ont offert, et ce durant une bonne partie de la rencontre, une image peu flatteuse du corps arbitral. Des fautes non sifflées à celles sanctionnées à l'encontre du bon sens, en passant par la perte pure et simple du fil du match, il y avait de quoi laisser les différents observateurs perplexes. L'erreur est humaine et fait partie du jeu. Mais quand elle se manifeste à répétition, il y a lieu de se poser des questions. Il est heureux de constater que ces égarements n'auront en rien entamé l'enthousiasme et le fair-play affiché par les deux équipes au cours de cette rencontre, et ce malgré l'enjeu.
A deux doigts du maintien