Lugano a repris l'avantage de la glace dans sa série de demi-finales des play-off de LNA. Les Tessinois se sont imposés 4-3 ap sur la glace de Genève-Servette et mènent 2-1 dans la série.
Surexploité durant toute la partie, Brunner était encore sur la glace pour profiter d'une mauvaise relance de Vukovic après 1'12'' de prolongation. L'ancien attaquant de Detroit a ponctué du but de la victoire le formidable travail de sa triplette. Avec Klasen et Martensson, ils ont marqué les quatre buts tessinois. Un succès logique.
A cinq contre cinq, la domination de Lugano ne s'est pas discutée dans ce troisième acte. Merzlikins ne s'est retrouvé sous pression qu'en infériorité numérique. Le reste du temps, il n'a pas eu grand-chose à faire.
Tout le contraire de Mayer en fait. Le portier genevois a une nouvelle fois tenu la baraque à lui tout seul. L'international helvétique aux racines tchèques a longtemps retardé l'échéance par des parades parfois peu académiques. En fin de première période, il a ainsi gagné son duel face à Bertaggia qui est arrivé seul face à lui.
Les Genevois se sont mis sur les rails du succès quand ils ont retrouvé toute l'efficacité de leur jeu de puissance. A 5 contre 4 puis à 4 contre 3 avec une pénalité différée, Romain Loeffel est parvenu à faire sauter deux fois le verrou luganais en 5 minutes. Deux tirs puissants qui ont déchiré la toile de Merzlikins (26e et 31e). Souvent aligné en power play, le Neuchâtelois n'a pourtant réussi que son premier doublé de la saison (8 buts au total).
Les hommes de Chris McSorley ont su parfaitement embraser le match en profitant des pénalités. Mais tout a semblé s'écrouler sur la réduction du score de Martensson, à 5 contre 4 également (36e). Quelque chose s'est cassé à ce moment-là. Brunner a égalisé dans la foulée (39e) et les Genevois auraient pu tout perdre sans la bravoure de Mayer encore une fois.
Le portier servettien a réussi son plus beau show lors de la troisième période. Il a commencé par deux arrêts de grande classe face à Brunner et Dal Pian. Il n'a rien pu faire sur le but de Klasen, consécutif à un palet oublié en défense par Gerber (48e). Genève-Servette se trouvait alors aux soins intensifs. Mais Mayer a encore été deux fois "géant" face à Martensson, avec un arrêt quasi miraculeux d'un coin de botte !
Aux miracles de Mayer est venu s'ajouter le but "venu de nulle part" de Marco Pedretti. Alors que Genève-Servette était au bord de la rupture, sur un contre, le Jurassien s'est tourné sur lui-même et était pratiquement assis sur la glace quand il a réussi à surprendre Merzlikins, pas à son avantage sur cet essai-là (56e). Mais le gros raté de Vukovic à la relance a condamné les espoirs genevois.